L'équipe brésilienne de football se résume à un nom : Neymar. Véritable fabrique de "cracks" dans le passé, le Brésil en manque cruellement aujourd'hui, alors qu'il tente de se remettre du fiasco contre l'Allemagne au Mondial-2014. Avec sa crête et ses brillants aux oreilles, Neymar est de loin le meilleur joueur sur lequel peut compter le sélectionneur Dunga, l'ancien capitaine de la "Seleçao" championne du monde 1994 aux côtés de légendes comme Cafu, Romario, Bebeto et Ronaldo. Les dribbles de ce jeune de 23 ans habile et rapide sont une sorte de danse, qui finit par humilier les défenseurs. Cette technique insolente et ces buts en rafale -en 62 matchs sous le maillot Vert et Jaune, l'attaquant vedette a marqué 43 buts, mélangés à de nouveaux dons de leader, lui ont même valu le titre de capitaine depuis l'arrivée de Dunga. Après une première saison correcte au FC Barcelone, Neymar s'est désormais affirmé comme une pièce clef du trio offensif du club avec Lionel Messi et Luis Suarez, et il vient même de marquer lors de la 5e finale de Ligue des champions remportée par le club catalan. Il reste cependant une tendance incorrigible à tomber pour un rien, et à simuler des fautes contre lui. Dribble provocant Quant à son "jogo bonito", il est parfois la cible de dures critiques, y compris de son entraîneur au Barça, Luis Enrique, avec ce dribble tenté en fin de match de la Coupe du roi face à l'Athletic Bilbao et ressenti comme une provocation. "Vous pouvez vous fâcher mais c'est mon style de jeu et je le fais depuis des années. Ce n'est pas parce que certains se fâchent que je vais changer mon style", a-t-il alors lancé. "Au Brésil c'est normal et il faut comprendre le contexte. Il ne le fait pas pour humilier un rival, c'est difficile à expliquer à quelqu'un qui perd mais nous essayerons de contrôler ça", a assuré, quant à lui, Luis Enrique. Dans l'équipe brésilienne, il a le feu vert pour faire ce qui lui chante. Personne en tout cas n'avait imaginé que sa fracture à une vertèbre le sauverait de la plus grande humiliation subie par la Seleçao : le 7-1 face à l'Allemagne en demi-finales de "son" Mondial.