Une stabilité des prix passe impérativement par une parfaite organisation des circuits de distribution en sollicitant l'apport considérable des mandataires professionnels. À la veille du mois de Ramadhan, les marchés de gros sont suffisamment approvisionnés en fruits et légumes. La quasi-majorité des produits agricoles est, avouent les mandataires, disponible en quantités suffisantes dans ces espaces commerciaux agréés par les autorités. Cette offre luxuriante doit, en principe, rasséréner le consommateur qui, à l'approche du mois sacré, est souvent victime d'une frénésie d'achat. Echaudé par les pénuries ramadhanesques des dernières années, le citoyen préfère constituer des stocks de marchandises chez lui afin de faire face, estime-t-il, à toute éventuelle rareté d'un produit. Avec une telle disponibilité, confirmée du reste par tous les acteurs du marché, il devrait être normalement... vacciné contre "cette fièvre acheteuse" qui s'empare de lui avant chaque mois de jeûne. Les ménages ne doivent aucunement s'affoler d'autant plus que les fruits et légumes ainsi que les produits alimentaires remplissent pleinement les étals. La chance pour le consommateur est que le Ramadhan coïncide cette année avec une production issue de la culture sous-serre qui tire à sa fin et l'arrivée, dans le même temps, des produits maraîchers cultivés ailleurs. Mieux, dans quelques jours arrivera celle des Hauts-Plateaux qui viendra renforcer l'offre existante. Ce qui pousse Mohamed Medjber, président de l'Association nationale des mandataires en fruits et légumes, à dire que les prix seront abordables pour toutes les bourses durant le mois sacré. L'on s'attend, certes, à la coutumière légère flambée des prix de tous les produits lors de la première semaine du mois de jeûne, mais tout reviendra à la normale juste après, indiquent les observateurs du marché. Cela dit, une stabilité des prix passe impérativement, souligne M. Medjber, par une parfaite organisation des circuits de distribution en sollicitant l'apport considérable des mandataires professionnels. Ce qui garantira, selon lui, plus de transparence et une régulation du marché contre toute spéculation et dysfonctionnement à l'origine de la hausse des prix. Par ailleurs, le ministère du Commerce prépare une offre conséquente en produits alimentaires à même de couvrir la demande souvent pressante en cette période de l'année. Le département d'Amara Benyounès a décidé de constituer d'importants stocks de denrées alimentaires de base qui commencent d'ores et déjà à être mis en vente. La mission est confiée aux offices de régulation tels que l'OAIC, l'Onil, l'Onilev, Giplait, Eriad... et aux unités de production avec lesquels la tutelle a tenu des réunions ces derniers jours. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) dispose d'un stock de près d'un million de tonnes de blé tendre, destiné notamment à la fabrication du pain et de la pâtisserie. L'Office national interprofessionnel du lait (Onil) a, lui aussi, renforcé ses stocks pour satisfaire la demande en lait pasteurisé. La même mesure est prise par l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev) qui mettra sur le marché 10 000 tonnes de poulet congelé. Autre action prévue, l'aménagement des espaces de vente dédiés à la commercialisation des produits locaux pour préserver le pouvoir d'achat du consommateur et assurer un approvisionnement permanent. B. K.