Le bilan des Comités d'assistance, de localisation, de promotion de l'investissement et de régulation foncière (Calpiref), pour l'exercice 2014, publié par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) sur son site Internet, fait ressortir un ralentissement des opérations de traitement et une baisse des dossiers traités. Le document relève que les Calpiref ont tenu 210 sessions dans 45 wilayas. Elles ont permis de traiter 6 283 dossiers, en baisse de 18% par rapport à l'année 2013 au cours de laquelle 7 636 dossiers ont été traités. Les Calpiref ont retenu 3 331 dossiers, soit 53% des dossiers traités et rejeté 1 784 dossiers, soit 28% des dossiers traités. Par rapport à l'année 2013, le nombre de dossiers acceptés a enregistré une régression de 2% (3 388 dossiers en 2013). "Cette évolution baissière dénote une baisse dans les projets et des situations de saturation des espaces", explique l'Aniref. 1 168 dossiers ont été par ailleurs différés. Par secteurs d'activités, les projets industriels traités demeurent prépondérants, bien qu'en baisse par rapport à 2013 (-25%). Les dossiers de demande de foncier à des fins de projets d'investissement à caractère industriel, représentent 46% du total des dossiers traités, soit 2 885 dossiers. Les dossiers acceptés ont atteint 1 696, soit un taux d'acceptation de 59%. Les dossiers rejetés ont atteint 637, représentant 22% du total des dossiers industriels traités. La structure industrielle des dossiers traités est diversifiée. La branche des industries agroalimentaires (IAA) occupe une première place dans les dossiers industriels traités, avec 36%. Le secteur des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques, ISMMEE, (16,9%) et la chimie (16,6%) occupent respectivement la deuxième et troisième place. La branche des matériaux de construction comprend 363 projets, soit 13% des dossiers inscrits. La branche de la transformation du bois et du papier représente 7% des projets. La branche du textile et du cuir occupe une très modeste place, avec 4% des projets. Les industries extractives (hors hydrocarbures) comprennent 18 projets. "Les Calpiref semblent suivre les demandes des investisseurs et ne tiennent pas compte du degré de saturation des filières industrielles", analyse l'Aniref. Les dossiers industriels traités par les différents Calpiref projettent des investissements de l'ordre de 579 milliards de dinars et la création d'environ 164 000 nouveaux postes de travail. Les dossiers industriels acceptés prévoient 370 milliards de dinars d'investissement et 117 000 nouveaux postes de travail. Les concessions pour des projets industriels devraient mobiliser environ 2 300 ha. Par région, les décisions des Calpiref vont se traduire par une mobilisation de 1 160 ha dans les wilayas du Nord, 612 ha dans les wilayas des Hauts-Plateaux et 529 ha dans les wilayas du Sud. Les unités de production industrielles sont essentiellement localisées dans les zones industrielles (ZI) ou les zones d'activités (ZA). Les premières relèvent du ministère de l'Industrie et des Mines et sont gérées par les sociétés de gestion immobilières (SGI) et les secondes relèvent des collectivités locales. À ces espaces dédiés à l'industrie, s'ajoute le programme national de réalisation de nouveaux parcs industriels dont l'aménagement est confié à l'Aniref. Il existe aussi des implantations industrielles en zones urbaines ou en zones rurales. Ces espaces continuent à abriter des unités industrielles. Selon l'Aniref, les projets industriels retenus sont localisés pour 70% dans les zones d'activités, 9% dans les zones industrielles existantes et 11% dans les parcs industriels en cours d'aménagement. Les zones urbaines et rurales accueillent 10% des projets. M. R.