Les différents examens nationaux (5e, BEM et bac) se sont déroulés dans "de bonnes conditions", a indiqué, hier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, tout en déplorant une campagne méchante sur les réseaux sociaux et certains cas isolés de fraude. Lors d'une rencontre nationale des directeurs de l'éducation, tenue à huis clos et consacrée à l'évaluation des examens nationaux et aux dossiers de la prochaine rentrée scolaire et des concours de recrutement, la ministre a relevé "des insuffisances et non des dysfonctionnements" lors du déroulement des examens aux plans pédagogique et scientifique. La ministre a fait savoir que les examens ont connu une hausse en nombre de candidats, près de 200 000, par rapport à l'année dernière, en soulignant l'annulation de la session de rattrapage pour l'examen de fin du cycle primaire et du seuil des cours pour le baccalauréat, une pratique appliquée depuis huit ans. Contrairement aux deux dernières années, cette année on n'a pas enregistré de fuite de sujets ni de fraude collective, a indiqué Mme Benghebrit, mettant en avant l'utilisation de nouvelles techniques de fraude (par la nouvelle technologie 3G) lors des épreuves du baccalauréat, insistant sur l'importance d'utiliser ces technologies pour "lutter contre le phénomène international de fraude". La ministre a appelé les responsables du secteur "à prendre des mesures légales à plusieurs niveaux", préconisant des sanctions contre les personnes impliquées dans la fraude de manière directe ou indirecte. Concernant la fraude, la ministre a estimé que le premier enjeu moral pour son secteur consistait à lutter en premier lieu contre "l'insouciance et la complaisance" des adultes, avant de rappeler l'importance qu'elle voue à l'application de la charte d'éthique et de déontologie et à la stabilité du secteur "dans les plus brefs délais". La première responsable du secteur a plaidé pour un débat sur l'école algérienne avec la participation de tous les intervenants dans le domaine pédagogique, insistant sur l'importance de "la concertation autour du système d'élaboration des sujets". Il s'agit d'un thème qui "pourrait être débattu lors des assises sur l'éducation prévues le mois prochain", a précisé Mme Benghebrit. La ministre a saisi l'occasion de la rencontre pour souligner l'importance de conjuguer les efforts pour entamer les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire, à partir du mois de juillet, afin que les cours débutent réellement le premier jour de la rentrée. Elle a annoncé, en outre, l'organisation d'une "vaste" opération de recrutement qui concernera les directeurs d'établissement et les inspecteurs dans tous les cycles d'enseignement. R. N./APS