Le ministère de l'Education nationale va lancer un concours national pour le recrutement de 7 034 gestionnaires d'établissement scolaire et inspecteurs d'éducation. Ce chiffre se répartit à raison de 5 918 directeurs des établissements, soit 4 230 directeurs d'établissement primaire, 569 directeurs de collège et 511 directeurs de lycée, ainsi que 608 assistants de directeur d'établissement primaire. En outre, 1 116 inspecteurs d'éducation, répartis entre inspecteurs d'éducation nationale (330), 242 directeurs pour le palier primaire et 531 pour le moyen, ainsi que 13 inspecteurs de l'orientation et de la guidance scolaire et professionnelle sont aussi concernés par le recrutement. Le dépôt des demandes à ce concours, qui aura lieu le 22 juillet prochain, se fera à compter du 27 juin jusqu'au 9 juillet, aux Directions de l'éducation ou des établissements. Sont éligibles les assistants des directeurs ayant cumulé cinq ans de service effectif dans le même poste, ainsi que les professeurs principaux et, exceptionnellement, les conseillers en alimentation scolaire. Ce concours de recrutement de maîtres d'école et de gestionnaires des établissements scolaires des trois paliers confondus intervient dans le sillage du concours de plus de 19 000 enseignants, dont les résultats viennent d'être rendus publics, par vagues successives, via les Directions de l'éducation des wilayas. Mais, aussi importants qu'ils le sont, ces recrutements successifs semblent loin de combler le déficit en la matière qu'accuse le secteur suite à des départs à la retraite massifs, constatés ces dernières années, d'enseignants et de gestionnaires, certainement encouragés par les hausses des salaires et des primes conséquentes qui leur ont été octroyés. Qu'importe la conjoncture économique difficile, marquée par des mesures d'austérité qui touchent d'autres secteurs et dont est prémuni le département de Nouria Benghebrit. La ministre de l'Education a, lors d'une rencontre d'évaluation avec le ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, estimé nécessaire, pour autant, le recrutement de 14 000 à 20 000 nouveaux enseignants par an jusqu'à 2030, pour pouvoir y remédier. Elle a imputé "ce déficit flagrant" en matière de formation d'enseignants par le secteur de l'enseignement supérieur ces dernières années, au secteur de l'éducation qui n'a pas défini ses besoins annuels. La ministre a, dans ce sens, souligné la nécessité de trouver "des solutions urgentes" à la question de la formation des formateurs dans le secteur de l'éducation. A. R.