L'année 2004 s'achève avec des records dans les recettes exportations, les réserves de change et le solde du compte courant. Des records, en somme, d'incertitude. Puisque l'économie reste en panne. Ses fragilités persistent. Les réformes ont avancé à un rythme lent. Même si un programme de 1 200 entreprises a été annoncé augurant cette fois-ci une accélération réelle en principe des transferts de propriété l'an prochain. Exception : l'Algérie connaît un boom du secteur des télécommunications avec un segment Gsm qui explose. Le quarantième anniversaire de Sonatrach aura montré combien notre économie était dépendante des prix du pétrole. L'explosion de Skikda a confirmé, elle, le constat d'une gestion aléatoire des risques industriels. À cela s'ajoutent le manque de visibilité, un système bancaire archaïque et une bureaucratie novice, véritables freins à l'investissement. L'incertitude sur la réalisation de 1 million de logements crispe aussi le climat social. Mais jamais l'Algérie ne s'est trouvée dans une situation économique aussi exceptionnelle pour répondre à moyen terme aux demandes les plus urgentes de la population. N. R.