Au cours du séminaire du 14 décembre dernier, à Paris, organisé par Ubifrance sur l'investissement, il a été présenté la situation économique actuelle de l'Algérie. Il en ressort que les résultats financiers en 2004 sont exceptionnels. L'Algérie accumule des records. Elle enregistre une très forte hausse des exportations d'hydrocarbures. L'année sera bouclée avec des recettes de 31 milliards de dollars, estime-t-on. A contrario, les importations sont en très forte hausse, surtout de biens de consommation. Les importations de marchandises pourraient s'élever à 16 milliards de dollars. L'excédent commercial atteindrait 15 milliards de dollars en 2004. Le surplus du compte courant (l'essentiel de la balance des paiements) pourrait se chiffrer à 11,5 milliards de dollars. De ce fait, les réserves de change atteindraient plus de 40 milliards de dollars, voire dans un scénario optimiste, 43 milliards de dollars. Cette situation a un impact positif sur les ratios de dette. En particulier, le service de la dette atteindrait environ 13% des exportations, soit un seuil jamais atteint. Le stock de la dette tombe à moins de 30% du PIB. En revanche, malgré ces excellents résultats au plan macroéconomique, la situation de l'Algérie reste fragile. Elle est fortement dépendante des prix du brut. La balance des services, souligne le Cnes, accumule les déficits. Le taux de change de l'euro, en hausse par rapport au dollar, a des répercussions négatives sur la dette, le coût des importations et partant sur les prix de produits de large consommation. N. R.