Le botulisme a causé la mort de deux personnes sur neuf cas admis le 23 juin dernier, au CHU Touhami-Benflis de Batna. Le premier qui a succombé à la maladie est un enfant de 11 ans, décédé jeudi dernier, tandis que la mort de la seconde victime, un homme de 66 ans, est survenue hier matin. Leur mort est venue accentuer l'inquiétude des familles des sept autres patients atteints de botulisme et toujours maintenus sous respiration artificielle. Car il s'agit bien de botulisme puisque les résultats des analyses bactériologiques réalisées sur des échantillons de cachir, par l'institut Pasteur d'Alger, se sont avérés positifs. Le laboratoire de Batna était arrivé, quatre jours auparavant, à la même conclusion, déjà avancée dès l'éclatement de l'affaire d'intoxication par les médecins spécialistes. Ces spécialistes avaient relevé chez les neuf cas hospitalisés des symptômes — des douleurs abdominales, des vomissements, des difficultés respiratoires et autres troubles de la vision — ayant donné lieu à une suspicion de botulisme. Les neuf patients avaient consommé le même produit, du cachir (avarié), selon des témoignages. Aux dernières nouvelles, deux patients ont réagi au traitement et sont en train de se rétablir. Les six autres malades dont l'état de santé est jugé critique sont actuellement sous traitement. Par ailleurs, une jeune fille de 17 ans est décédée, samedi dernier, à l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Barika, des suites d'une intoxication alimentaire. Toutefois, l'hypothèse de son atteinte de botulisme a été écartée par les services hospitaliers. Rappelons que la Direction de la santé (DSP) de la wilaya de Batna a appelé les consommateurs, à travers les ondes de la radio locale, au lendemain de la suspicion des cas de botulisme, à être vigilants quant à la consommation de produits avariés susceptibles de nuire à leur santé. La Direction du commerce a, de son côté, saisi, dans les commerces, plus de 1 600 kilogrammes de la denrée alimentaire douteuse et a même procédé à la fermeture d'un commerce, dans le souci de prévenir d'autres cas d'intoxication. Opération qui a rassuré les citoyens lesquels ont espéré que les sanctions à l'encontre de commerçants malveillants soient dissuasives. Il est à souligner que les mauvaises conditions de conservation des produits alimentaires et le manque d'hygiène dans les fastfoods, pizzerias et restaurants sont souvent à l'origine d'intoxications alimentaires. L.M.