Farès Bahlouli, fraîchement transféré par l'O Lyon à l'AS Monaco, et Saïd Benrahma (OGC Nice) sont les deux nouvelles cibles de la Fédération algérienne de football pour renforcer davantage la ligne offensive des Verts, après l'échec des négociations avec Nabil Fékir qui a préféré endosser le maillot de la France. En effet, ces deux binationaux au talent certain (voir portraits ci-dessous) constituent la priorité du coach national Christian Gourcuff. Et afin de répondre aux besoins de l'entraîneur national, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, en personne s'est occupé de ces deux dossiers. Il y a quelques mois, affirme une source sûre, Raouraoua, dans la discrétion la plus totale, a pris attache avec les deux familles Bahlouli et Benrahma pour sonder le terrain et leur faire part du souhait de l'Algérie de voir leur progéniture revêtir le maillot national. Raouraoua a pris tout son temps pour expliquer le projet de la FAF, notamment en perspective de la CAN 2017 et du Mondial 2018. Selon notre source, Raouraoua a reçu un accueil des plus chaleureux dans les deux milieux familiaux, très excités à l'idée de voir leurs fils jouer pour le pays natal. Raouraoua a également rencontré les deux joueurs, Bahlouli et Benrahma, qui ont donné leur accord de principe pour rejoindre l'Algérie. Contacté hier par nos soins, Raouraoua a refusé de s'étaler sur le sujet, admettant tout de même que Bahlouli et Benrahma "intéressent l'Algérie" mais, précise-t-il, "ce ne sont pas les seuls. Nous avons une politique vis-à-vis de notre communauté à l'étranger, et chaque footballeur algérien expatrié, comme ceux qui évoluent en Algérie d'ailleurs, a le droit d'aspirer à la sélection nationale". En tout cas, ajoute notre source, les deux dossiers avancent très bien, d'autant plus que les deux joueurs ont également discuté avec le coach national Christian Gourcuff. Ils pourraient même faire leur baptême du feu avec les Verts à l'occasion des deux matches amicaux du mois d'octobre contre le Sénégal et le Burkina Faso. Leur cas semble plus simple que Fékir, puisque Benrahma n'a jamais porté les couleurs de la France, alors que Bahlouli, qui vient de participer au tournoi de Toulon avec l'équipe de France U 20, n'est pas courtisé (pour le moment) par le sélectionneur français Didier Deschamps. Raison pour laquelle la FAF veut du reste faire vite. Mais une réaction de la part de la fédération française n'est pas à écarter, car il s'agit bel et bien là d'un futur génie du football, selon les spécialistes français. S. L.