La compagnie a réalisé un chiffre d'affaires en assurance dommages de 26,5 milliards de dinars en 2014, en progression de 3,4% par rapport à 2013. La société nationale d'assurance (SAA) "s'atelle à améliorer davantage la productivité du travail à travers une diversification plus poussée de son portefeuille d'affaires en investissant davantage le marché des risques entreprise, les PME/ PMI particulièrement", a indiqué, jeudi soir, le président de la compagnie, Nacer Saïs, lors d'une rencontre avec la presse organisée à l'hôtel El-Aurassi. "À partir de l'année en cours, la SAA a intégré le principe de la diversification de son portefeuille comme axe majeur de sa stratégie", a-t-il annoncé. Pour Nacer Saïs, il n'y a aucune raison pour que la SAA n'assure pas les grands risques, les grandes industries et les petites et moyennes entreprises, d'autant qu'elle est la compagnie la mieux capitalisée du marché, avec des fonds propres évalués à 30 milliards de dinars. "Quand on a ce niveau de fonds propres, nous avons une possibilité d'élargir notre base de souscription et de développer notre segment d'activité et de ne plus continuer à renflouer le portefeuille de la société de la seule branche automobile", a estimé le P-DG de la SAA. Pour des raisons historiques, la branche automobile représente environ 78% du portefeuille de la société. Une branche où la prévalence des sinistres est importante. Le chiffre d'affaires de cette branche évolue en dents de scie. M. Saïs ambitionne de ramener la part de la branche automobile dans le portefeuille de la SAA à 60% à l'horizon 2018. Cette branche, en raison de la baisse des importations et des ventes des véhicules, a d'ailleurs fortement impacté les résultats de la compagnie et le secteur des assurances en général. La SAA a enregistré un manque à produire de 2 milliards de dinars en 2014. Cependant, malgré l'essoufflement du marché des assurances, la société conserve ses parts de marché (22%) et demeure le premier assureur de la place. La SAA a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires en assurance dommages de 26,5 milliards de dinars, en progression de 3,4% par rapport à 2013, et enregistre la souscription de près de 68 000 contrats supplémentaires. Les branches hors assurance automobile ont connu une croissance de 13%, quasiment similaire à celle du marché. Grâce aux performances techniques enregistrées, mais aussi à une révision à la baisse par les pouvoirs publics du taux d'imposition sur les bénéfices passant de 25 à 23%, la SAA a dégagé, pour la deuxième année consécutive, le résultat le plus important depuis sa création (près de 3,23 milliards de dinars), une performance qui traduit des rendements appréciables et nettement supérieurs à la moyenne du marché. En matière de sinistre, M. Saïs a indiqué que la SAA a dénombré 385 989 déclarations de sinistres en 2014, soit une diminution de 6 549 dossiers par rapport à 2013. La compagnie a réglé 377 366 dossiers sinistres pour un montant de 16 milliards de dinars, soit 36% du total des règlements opérés par le marché. "Cette performance est le résultat des efforts de l'entreprise en matière de liquidation des dossiers, particulièrement de la branche automobile et de l'assainissement effectué dans les autres branches", a souligné le P-DG de la SAA. "L'on s'attend, en ce qui concerne l'automobile, branche à forte fréquence de sinistres, à une amélioration plus importante de la cadence des règlements à la faveur des conventions de règlement intercompagnies qui viennent d'être conclues sous l'égide de l'Union des assureurs et réassureurs (UAR)", a-t-il indiqué. Ces conventions attendent la validation de la commission de supervision. Par ailleurs, M. Saïs réfute le montant 280 milliards de dinars de créances détenues à 97% par les compagnies publiques d'assurances révélé par la presse. Les créances de la SAA à fin 2014 ne sont que de 2, 2 milliards de dinars. M. R.