La Société algérienne des assurances (SAA) a réalisé un chiffre d'affaires en assurance dommage de 26,5 milliards de dinars en 2014, en hausse de 3,5% par rapport à 2013, conservant sa place de premier assureur de la place, a indiqué jeudi à Alger son PDG, Nacer Sais. Cette croissance a été réalisée «malgré l'essoufflement du marché des assurances, particulièrement pour les assurances automobile et transports», lors d'une conférence de presse, animée jeudi soir, et consacrée à la présentation du bilan des activités de la compagnie pour l'année 2014. «A l'instar des autres compagnies du marché, la SAA a été impactée par le recul du chiffre d'affaires de la branche automobile, lié à la baisse des importations et de vente de véhicules. Cette branche qui nous avait habitué à des taux de croissance de 15 à 16% ces cinq dernières années, s'est contentée en 2014 d'un taux d'évolution de 6%», a-t-il expliqué. Ce ralentissement de croissance de la branche automobile représente un manque à produire de plus de 2 milliards de DA pour la SAA, a ajouté M. Sais, soulignant que le nombre de déclarations de sinistres était de près de 386 000 en 2014, soit une diminution de près de 7 000 cas comparativement à 2013, en raison d'un recul de la fréquence de sinistres automobile. Mais malgré ce contexte, la SAA a dégagé un bénéfice net de 3,2 milliards de DA l'année dernière, en très légère hausse par rapport à 2013, soit le résultat le plus important depuis sa création, s'est réjoui le patron de l'assureur historique. Cette performance a été réalisée grâce notamment à une amélioration du taux de rendement des fonds propres de la compagnie (+11% en 2014 contre +8 en 2013) mais aussi à la révision à la baisse du taux de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) de 25% à 23%, explique M. Sais. De plus, toutes les branches hors assurances automobile ont enregistré une croissance de 13%, quasiment similaire à celle du marché, note encore le PDG de la SAA. En termes d'indemnisations, la SAA a déboursé en 2014 un montant de 16 milliards de DA (36% du volume du marché) pour un nombre de dossiers sinistres de plus 377 000, selon le même responsable, qui a souligné une nette amélioration en matière de règlement de sinistres.