Les 94 chefs de sûreté urbaine que compte la capitale ont été mobilisés pour assurer au citoyen le maximum de sécurité. La Sûreté de wilaya d'Alger était en alerte depuis le 29 décembre pour assurer une couverture sécuritaire à l'occasion des fêtes de fin d'année. L'ensemble des cadres de la police générale et réglementation était sur le terrain durant quarante-huit heures sans interruption. Si la salle trafic a multiplié le nombre des opérateurs et en mettant particulièrement une ligne verte à la disposition des citoyens, les 94 chefs de Sûreté urbaine que compte la wilaya d'Alger ont été mobilisés afin de veiller au bon déroulement de l'opération. À l'invitation des responsables, nous avons pu suivre durant la nuit du 31 décembre au 1er janvier l'activité de la BMPJ de Douéra sous la conduite du commissaire Samiret et son adjoint Reda. Une visite au niveau du siège de la Sûreté urbaine de Draria nous édifie sur les progrès entrepris par ce corps pour répondre aux attentes des citoyens selon les normes modernes. Warda, le commissaire, est une jeune femme dynamique qui n'a rien à envier à ses collègues du sexe opposé. Une belle créature sachant manier le verbe et la réglementation. Ali Kaba, le chef de Sûreté de daïra, est plutôt fier d'elle. Lui, c'est un baroudeur s'illustrant par la fameuse phrase prononcée à chaque ouverture de radio : “Fethi 17, je vais mener la lutte contre la criminalité.” Des termes rassurants. Il faut dire que depuis son arrivée à la tête de la Sûreté de daïra, beaucoup de changements ont été opérés en matière de sécurité pour la population de la circonscription administrative de Draria. À son actif, il y a lieu de signaler la déconfiture de plusieurs réseaux de malfaiteurs. Pour preuve, cette ville des hauteurs d'Alger connaît une affluence croissante des familles préférant ses rôtisseries à celles des autres quartiers en raison de la sécurité qui y règne. Nous quittons les lieux vers 21h30 à bord de la Patrol qui nous mène dans les différents coins de la circonscription. Sur la route de Douéra la circulation automobile est plutôt rare. Les citoyens, en raison du mauvais temps, préfèrent rester chez eux, d'autant plus que cette route constitue un danger pour les automobilistes à cause de l'inexistence de l'éclairage public. Le premier barrage que nous rencontrons, c'est à Aïn Dzair. Une obscurité totale où seules les lampes torches éclairent l'environ immédiat. “C'est par ce carrefour que transitent les trafiquants de drogue”, nous dit-on. On fouille deux véhicules suspects qu'on libère au bout de quelques minutes. La radio n'arrête pas d'annoncer le cours des évènements. “Bagarre générale à la sortie de Dar Essalem à la Madrague”, lâche le policier au bout du fil. Une autre est signalée du côté de la résidence Sahraoui à Oued Romane. La patrouille fonce à toute allure suivie d'une autre te d'un véhicule léger conduit par des policiers en civil. “Fausse alerte”, reprend la voix. Il s'agit de jeunes curieux qui tentaient une incursion dans une salle des fêtes. Retour vers Baba Hassen et Douéra. Une Ford rouge est arrêtée pour contrôle de routine. Les deux jeunes à l'intérieur sont priés de présenter leurs papiers d'identité. Le chauffeur est confondu avec une personne contre laquelle un mandat d'arrêt est lancé. Au niveau de la BMPJ, on ouvre le fichier pour de plus amples renseignements. Le signalement fait ressortir qu'un lien de parenté existe entre les deux personnes. Des policiers sont dépêchés pour arrêter le suspect chez lui. Sur la route du retour vers Draria une voiture fonçant à vive allure est arrêtée. Le conducteur, un jeune de 21 ans, explique son excès de vitesse par une urgence familiale. Le commissaire Samir ne manquera pas de lui faire une petite leçon de morale, histoire de le sensibiliser sur le danger qu'il présente aussi bien pour lui que pour les autres en conduisant de cette manière. Des jeunes rencontrés sur le bord de la route, éméchés, ont eu droit aux mêmes remarques. “Nous contrôlons toute personne suspecte ou ayant un comportement anormal”, explique Samir. La radio n'arrête pas de débiter les signalements concernant des véhicules volés ou encore des voies de fait dans certains quartiers de la côte ouest de la capitale. Essentiellement des faits anodins. La patrouille s'engoufre dans les ruelles et recoins de Baba Hassen, Khraïssia, Douéra et Draria. Rien n'est laissé au hasard. L'omniprésence des agents de l'ordre, surtout au niveau des carrefours dangereux, est rassurante. La nouvelle année s'est pointée déjà depuis près de trois heures. Les fêtes de fin d'année s'achèvent ainsi dans les meilleures conditions. Bonne année ! A. F.