Le Néo-Montpelliérain, Rami Bensebaïni, l'un des meilleurs joueurs sur le terrain face à la Sierra Leone, a estimé, dans cette interview, que même si son équipe avait pris le meilleur sur son adversaire lors de cette première manche, le plus dur reste à faire, et le match retour ne sera pas une sinécure pour les Verts. Liberté : Vous avez gagné la remière manche face à la Sierra Leone, avez-vous pris une sérieuse option pour la qualification ? Rami Bensebaïni : Je pense qu'on a fait un bon match. Nous avons dominé l'adversaire de bout en bout. Ils étaient regroupés derrière tout en balançant le ballon en attaque. Cette stratégie de jeu a fait notre affaire. Nous avons fait la différence rapidement avec les deux buts d'Amokrane. Certes, nous aurions pu inscrire d'autres buts, mais je pense que 2 à 0 est un bon résultat avant la deuxième manche qu'on jouera encore à Blida. C'est une avance confortable mais il faudra s'en méfier quand même. Comment allez-vous aborder le match retour qui se jouera également à Blida ? Il est vrai que nous avons deux buts d'écart, mais rien n'est encore joué. L'adversaire ne va pas se laisser faire facilement, il va jouer ses chances à fond, donc on ne sait jamais. Mais nous, de notre côté, on fera comme si on n'a pas gagné le match aller ; on jouera cette seconde manche pour gagner, c'est sûr. Il ne faut pas partir avec cette idée qu'on est déjà qualifié, ce serait une grosse erreur de notre part. Ça va être un match difficile, plus difficile même que la rencontre d'aujourd'hui (ndlr ; dimanche), donc, il faut sortir un grand match pour essayer de gagner cette deuxième manche et se qualifier au dernier tour qualificatif pour les JO 2016. C'était votre premier match officiel sous les couleurs de l'EN, comment avez-vous trouvé le groupe ? Comme je connais la plupart des joueurs, je n'ai pas trouvé de difficultés à m'adapter. Pour ce qui est du groupe, nous avons de bons joueurs, une équipe soudée, et ce dans tous les compartiments. On est comme une famille dans cette sélection olympique. Il faudra continuer sur la même lancée. Ce n'est que le début, et le chemin est encore long pour les Jeux olympiques. Mais vu la qualité de notre équipe, je pense qu'on a le potentiel pour y aller au Brésil. Je suis confiant. Le sélectionneur national Christian Gourcuff a suivi la rencontre à partir des tribunes, n'est-ce pas une motivation pour vous ? Et est-ce que vous aspirez à intégrer l'équipe A ? Je ne me fais pas de fixation. Je joue tous les matchs avec la même volonté et la même détermination ; avec ou sans la présence de M. Gourcuff, mon rendement demeure toujours le même. Pour ce qui est de votre deuxième partie de la question, je pense que n'importe quel joueur ambitieux souhaite jouer un jour avec l'équipe A. Moi je ne suis qu'au début. C'est trop tôt de parler de l'équipe première. Peut-être qu'il faudra que je fasse d'abord mes preuves avec les U23 et progresser avec mon nouveau club avant d'aspirer un jour à jouer avec les A. Mais c'est mon objectif. En tous les cas je suis encore jeune, je n'ai que vingt ans. Vous avez opté récemment pour l'équipe de Montpelliers HS, racontez-nous vos débuts avec ce club ? Je ne vous cache pas que c'était un peu difficile pour moi vu que la préparation d'intersaison coïncidait avec le mois sacré. Mais bon, on ne peut rien y faire. Il faudra bien se préparer pour le début de championnat, la Ligue 1 n'est pas facile. Il faudra être au top sur tous les plans. Votre entraîneur Courbis n'a pas tari d'éloges sur vous en comparant votre façon de jouer à celle de Varane, le joueur du Real de Madrid... Ça me flatte, d'autant plus que ça vient d'un grand entraîneur comme Courbis, qui est un connaisseur ; ça me fait vraiment plaisir ; c'est une motivation pour moi ; ça me met en confiance. D'ailleurs, l'une des raisons qui m'ont poussé à venir à Montpelliers est bien sûr sa présence à la tête du club. C'est un technicien qui donne leur chance aux jeunes comme moi. J'espère être à la hauteur de cette confiance. S. M.