Le procès de Seïf el-Islam al-Kadhafi, fils du défunt guide libyen Mouammar al-Kadhafi, reprendra ce mardi, a annoncé hier Libya News24, citant des sources proches du président du service des investigations, près du procureur général de la Cour de Tripoli, Essedik Essour. "La justice se prononcera ce mardi sur l'affaire des anciens du régime de Tripoli, dont celui de Seïf el-Islam", a rapporté le quotidien en ligne, précisant que l'audience concernant le procès de deux autres membres de l'ancien régime de Tripoli, al-Baghdadi Mahmoudi et Mohamed Ibrahim, accusés d'attribution de prêts avec de faux-documents, est reporté pour le 23 août prochain. "La date du 28 juillet est fixée pour prononcer le verdict, après un report de deux mois, contrairement à la date du 19 juillet qui avait été avancée auparavant", a confirmé al-Ajouaa net, un autre quotidien électronique libyen. Accusé de crime contre l'humanité, l'ex-candidat à la succession de son père, à la tête de l'ancien régime de Tripoli, est détenu par les tribus Zinten depuis sa capture le 19 novembre 2011. Sa capture a eu lieu à Ubari, dans le sud-ouest de la Libye, alors qu'il tentait de fuir au Niger, déguisé en bédouin. Craignant que la justice libyenne soit "partiale", la Cour pénale internationale (CPI) avait demandé son transfert à la Haye pour qu'il soit jugé, mais les Libyens ont refusé de le livrer. Seïf el-Islam a servi, quelques jours après sa capture, d'un véritable atout pour les Zinten qui ont pris le contrôle du ministère de la Défense, dans le premier gouvernement libyen qui a été formé après la dissolution du Conseil national de transition. Le chef du Conseil militaire des Zinten, Oussama el-Jouili, a été nommé ministre de la Défense, ce pourquoi Tripoli est tombée sous leur contrôle jusqu'à la fin du mois d'août 2014, date à laquelle Fajr Libya, la coalition de milices islamistes, issue de Misrata, a pris les rênes de la capitale libyenne. Seïf el-Islam avait été présenté devant la justice de Tripoli, via une vidéoconférence, le 27 avril dernier. Ses geôliers ont estimé qu'il était dangereux de le déplacer dans la région de Zinten, où il est constamment déplacé, jusqu'à la capitale. D'autres ténors de l'ancien régime de son père sont en attente de jugement pour des faits qui remontent à l'époque du règne de Mouammar al-Kadhafi, mais aussi pour des faits qui se déroulés lors des neuf mois de la "Révolution du 17 février 2011". L. M.