Le Premier ministre de la RASD, M. Abdelkader Taleb Omar, a dénoncé hier, à Boumerdes, la politique expansionniste et les violations des droits de l'homme dans les territoires du Sahara occidental occupés par le royaume chérifien. S'exprimant lors de l'ouverture de l'université d'été des cadres du Front Polisario, qui se tient dans la ville de Boumerdès sous le signe "politique expansionniste, trafic de drogue et instabilité", et en présence de plusieurs ambassadeurs et responsables de partis politiques, le chef de l'exécutif de la RASD a précisé que les opérations de répression brutale sont toujours menées par les autorités de l'occupation marocaine contre les civils sahraouis dans les territoires occupés. "La violation des droits de l'homme au Sahara sont une réalité, c'est pourquoi nous réitérons notre appel pour la mise en place d'un outil de contrôle impartial pour vérifier les nombreuses atteintes des droits de l'homme au Sahara." Le Premier ministre souligne que le régime marocain est de plus en plus isolé et n'arrive pas à s'expliquer sur les violation des droits de l'homme constatés sur le plan international dans les territoires occupés de la RASD, comme l'illustre la répression qui continue de s'abattre sur le peuple sahraoui, précise t-il. Le Premier ministre a également dénoncé les arrestations arbitraires et demande une enquête pour connaître le sort des centaines de détenus politiques dont Akdim Izik qui se trouve toujours dans les geôles marocaines. "Le peuple sahraoui attend toujours une décision claire de la part de l'ONU pour que cette instance mette fin aux obstacles créés par le royaume marocain et qui empêchent une solution juste basée sur l'autodétermination du peuple sahraoui." Le Premier ministre s'est félicité de la position du Parlement européen et du directeur général de l'Aide humanitaire et de la Protection civile (Echo), le danois Claus Serensen, qui a contrebalancé, à travers plus de 36 rapports, les allégations marocaines de "détournement d'une partie de l'aide européenne destinée aux populations sahraouies dans les camps de réfugiés." La session du Parlement européen s'est transformée en un véritable tribunal contre le colonisateur marocain où les parlementaires ont vivement condamné le royaume cherifien et exigé des instances internationales plus de pressions contre lui pour qu'il se conforme aux lois internationales, a expliqué le Premier ministre. Et d'ajouter : "Il ne faut pas oublier qu'en plus de la répression le mur constitué de plus de 160 000 soldats marocains et 7 millions de mines anti-personnel érigés sur plus de 2700 km symbolise à lui seul la politique répressive et expansionniste du Maroc." L'orateur a dénoncé la politique de deux poids deux mesures de certains pays occidentaux qui se targuent de défendre les libertés démocratiques et les droits de l'homme de par le monde et qui continent à appuyer le colonisateur marocain. À noter que plusieurs ambassadeurs et représentants de partis politiques se sont succédé à la tribune pour exprimer leur solidarité avec le peuple Sahraoui. M. T.