Quatre militaires auraient été blessés, dont un grièvement touché et transféré d'urgence à l'hôpital militaire de Constantine, d'après des sources médicales du CHU Benflis-Touhami. Cependant, aucune confirmation, à ce propos, n'a été donnée par les autorités militaires. Essayant de profiter de l'avantage de la surprise, un groupe terroriste, dont le nombre dépasserait les 50 individus, a attaqué, dans la nuit de samedi à dimanche à 23h45, la caserne d'Echaâba, à 15 kilomètres au sud de Batna. Usant de mortier artisanal et de cocktails Molotov, après avoir coupé le courant électrique et plongé dans le noir l'ensemble du territoire de la commune, les assaillants auraient, selon des témoignages, tenté de prendre d'assaut le bâtiment militaire, en vue de commettre un massacre, probablement par vengeance aux lourdes pertes subies récemment à travers les wilayas du Centre. La tentative de desserrer l'étau autour de leurs compères est également envisagée par des observateurs. Les membres de l'Armée nationale populaire, qui ont aussitôt riposté à l'attaque, ont été rejoints par un détachement de la Gendarmerie nationale de la localité voisine de Lambiridi. L'intervention des forces héliportées, venues, par la suite, en renfort, a contraint les terroristes à se replier vers les monts d'Echaâba. Quatre militaires auraient été blessés, dont un grièvement touché et transféré d'urgence à l'hôpital militaire de Constantine, d'après des sources médicales du CHU Benflis-Touhami. Cependant, aucune confirmation, à ce propos, n'a été donnée par les autorités militaires. Selon des sources bien informées, les terroristes de katibat Abi-Zined, avant d'entamer leur forfait, se sont, aux environs de 23 heures, scindés en quatre groupes. Le premier a opté pour l'entrée ouest de la localité, longeant la route de Hidoussa, tandis que le second s'est infiltré à travers la région de Zemmour. Le troisième sous-groupe est, quant à lui, arrivé de l'est alors que le dernier a osé investir le centre du village, imposant ainsi le couvre-feu aux habitants. Certains de ces derniers, abonnés à la 3G, ont simultanément fait circuler, sur les réseaux sociaux, la nouvelle de l'attaque terroriste accompagnée d'enregistrements sonores de tirs nourris des forces sécuritaires. Tous les monts jouxtant Oued-Echaâba sont actuellement passés au peigne fin par des unités spéciales de la Gendarmerie nationale et des bataillons des casernes voisines des lieux de l'attaque, afin de mettre hors d'état de nuire cette katiba à laquelle est imputé l'assassinat de quatre patriotes, tombés dans un guet-apens, le 12 mai dernier, à Merouana, à 40 km au nord-ouest de Batna. Rappelons que l'opération de ratissage, lancée depuis cette date, a fait une autre victime dans les rangs de l'ANP, en l'occurrence, le colonel Toufik B., chef du secteur opérationnel de la wilaya de Batna, décédé, le 4 juin dernier, dans l'explosion d'une bombe déposée par les terroristes réfugiés dans les forêts des monts de Chelaâlaâ, à la périphérie de la ville de Batna. Et si l'opération de ratissage n'avait alors abouti à aucune arrestation ou élimination de terroristes, elle s'était, quand même, soldée par la reddition de l'un d'eux. Les informations dévoilées par ce dernier avaient permis le démantèlement d'une cellule de soutien logistique aux groupes armés. Les membres de cette cellule, au nombre de neuf, dont une femme, activaient à Ghassira, Menâa et T'kout au sud-est, mais aussi à Merouana, au nord-ouest de Batna. L. M.