L'Association des parents des victimes et des blessés du 5 Octobre 88 (AVO) de Béjaïa, toujours en quête d'un statut pour ses adhérents, revient à la charge. Dans une déclaration qui nous est parvenue, l'association, par la voix de son président, a estimé que le récent remaniement ministériel et le mouvement dans le corps des walis ne feront que retarder, encore une fois, l'échéance d'un règlement définitif du problème des victimes de ces événements. "Ce mouvement relève de la même approche, à savoir toujours vouloir, coûte que coûte, gagner du temps sans rien régler", a-t-on considéré. Et pour preuve, "les responsables fraîchement installés aux postes demanderont inévitablement le temps d'étudier les dossiers", estiment les rédacteurs de la déclaration pour qui "ce mouvement constitue une fausse réponse aux vrais problèmes". Les membres d'AVO 88 rappellent, à ce titre, les promesses passées non tenues des pouvoirs publics, "selon la correspondance n°59 65 du 10 mars 2014 du Premier ministre, transférant le dossier au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et selon les propos de l'ex-wali de Béjaïa, le problème des victimes d'Octobre devait être réglé après la visite du ministre du Travail et du ministre du Logement accompagné du DG de la Cnas le 31 mai 2013", écrivent-ils. Les rédacteurs du document, qui notent que "la boucle est bouclée au détriment des victimes qui ont subi à leur corps défendant une répression barbare et par la suite un déni de reconnaissance qui dure depuis 28 longues années", s'interrogent sur la fin de leur désarroi : "Quand cessera ce calvaire ? Quand verrons-nous le bout du tunnel ?" H. K.