L'association des parents des victimes et des blessés du 5 octobre 1988, l'AVO 88, continue à broyer du noir. 24 ans après la tragédie, alors que ses animateurs croient pouvoir enfin souffler, ce à la lumière d'une décision, indiquent-ils, de la prise en charge de leur dossier, en le versant «dans le dispositif de la tragédie nationale», des «atermoiements» au niveau de la CNAS, qui est en charge de leur indemnisation, retardent l'application des réajustements qui en découlent. Dans une déclaration rendue publique, le premier ministre est interpellé pour une prompte application du «nouveau texte» les concernant. L'AVO rappelle que les 23 blessés ou parents de victimes continuent à percevoir mensuellement 2000 ou 3000 DA, «maintenus donc dans la catégorie d'accidentés de travail», or que la reconsidération en qualité de victimes de la tragédie nationale implique une réévaluation de leurs pensions. Cette temporisation dans une prise en charge dans le nouveau statut est, croit savoir l'AVO 88, du à une histoire de circulaire d'application que devrait recevoir la CNAS de Béjaïa et qui devrait émaner de la direction générale de Ben Aknoun.