La joie des 236 bénéficiaires de ces logements de type LPL n'est finalement qu'éphémère. En dépit des lettres de doléances adressées aux autorités compétentes, le calvaire des occupants n'a toujours pas trouvé son épilogue. Attribuées en juillet 2013 dans le cadre du programme de préaffectation, les nouvelles habitations de la cité sociale de Matna Talat, située à quelques encablures de chef-lieu de la commune de Tamanrasset, ne sont pas raccordées au réseau électrique. La joie des 236 bénéficiaires de ces logements de type LPL (logement public locatif) n'est finalement qu'éphémère. En dépit des lettres de doléances adressées aux autorités, le calvaire des occupants qui broient du noir n'a toujours pas trouvé son épilogue. En face d'une attente vaine, certains ont fini pas abandonner leurs logements. D'autres en revanche ont pris le risque de s'alimenter frauduleusement en électricité. "Nous n'avons pas le choix", nous confie Youcef. Brandissant toutes les correspondances adressées à qui de droit, notre interlocuteur interpelle, via Liberté, le wali afin de mettre un terme aux souffrances des habitants de cette nouvelle cité. "Au départ, on nous a expliqué que le problème se situe au niveau du poste transformateur qui n'était pas réalisé conformément aux normes requises. Cependant, à chaque fois c'est la même rengaine qui se répète. Ce projet accordé par l'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) de la wilaya étant le maître d'œuvre à un entrepreneur Ansej a beaucoup traîné en l'absence de rigueur et de suivi", se lamente notre interlocuteur. Et de renchérir qu'après plus d'une année de réclamation, "la construction du poste en question a été enfin achevée, au grand bonheur des résidents. Il restait donc l'installation des câbles et la pose de compteurs que la DDE (direction de distribution du gaz et d'électricité) de la wilaya devait effectuer deux mois avant le mois de Ramadhan dernier comme promis. Malheureusement, rien de tout cela n'a été fait". Pris entre le marteau de l'Opgi et l'enclume de la DDE, les propriétaires se disent lassés de saisir ces entreprises qui paraissent incapables de prendre en charge leurs doléances. "La majorité d'entre nous a réalisé des branchements non conformes aux normes techniques. Les habitations sont alimentées anarchiquement, quoique la direction concernée, qui d'une façon ou d'une autre encourage ces pratiques et ne se soucie guère du danger auquel nous sommes exposés, ait été saisie à maintes reprises. Outre les pertes matérielles enregistrées, plusieurs locataires ont failli mourir par électrocution. Faut-il attendre le pire pour intervenir ?", s'interroge Youcef non sans dépit. Interrogée sur ce problème, une source auprès de l'Opgi s'en lave les mains et renvoie la balle à la DDE de Tamanrasset. à l'administration de cette entreprise où nous nous sommes rendus, personne n'a été disposé à fournir la moindre explication, le directeur étant absent. Nous avons néanmoins appris que le problème serait prochainement résolu avec le découpage de la nouvelle cité en circonscriptions et la création des folios correspondants à chaque abonné. En attendant, les bénéficiaires doivent encore prendre leur mal en patience et vivre leur troisième été caniculaire sans moyens de refroidissement ni climatisation. R. K.