Dans des localités côtières, des gardiens de parking improvisés rançonnent toujours les automobilistes. Une réunion de la commission de wilaya s'est penchée sur les volets liés à la régulation du stationnement des véhicules et à la propreté des plages qui pourraient être confiés à des sociétés privées à partir de l'année prochaine, apprend-on de source proche de la wilaya. "Les maires complaisants seront sanctionnés une fois les procès-verbaux du comité de suivi finalisés", affirme-t-on. La sécurisation des vacanciers sera endossée par les centres côtiers de la Gendarmerie nationale et de la police des plages. "C'est l'esquisse d'une nouvelle expérience que nous élaborons pour maintenir la gratuité des plages et des parkings qu'accaparent des groupes d'énergumènes sous la menace", selon notre interlocuteur. La commission de wilaya a recensé de nombreuses lacunes dans l'application des directives du ministère de l'Intérieur concernant la gratuité des plages et des parkings de stationnement. Depuis son entrée en vigueur au début de la saison estivale, la décision prise unilatéralement par le ministère de l'Intérieur d'interdire l'exploitation des solariums attise le courroux des vacanciers pris en otages et exacerbe le sentiment de nombreux jeunes qui tirent l'essentiel de leurs gains de cette activité ponctuelle. "Nous avons confisqué plus de 200 tables, 400 chaises et autant de parasols depuis l'ouverture officielle de la saison estivale à Oran", selon une source policière. Pour sa part, la direction de wilaya du tourisme et de l'artisanat a officiellement instruit les maires des villes côtières sur la nécessité d'exécuter à la lettre l'interdiction du droit d'exploitation des solariums. Ce rappel à l'ordre déteint sur la prétendue prise en charge du problème qui reste entièrement posé. "Nous avons enregistré des abus et des dépassements dans plusieurs plages relatifs à l'irrespect des instructions du ministère de tutelle d'interdire l'exploitation des plages, et ce, jusqu'à nouvel ordre", apprend-on par ailleurs. Pour leur part, les services de sécurité (police et Gendarmerie nationale) traquent les exploitants contrevenants à cette décision qui sème le trouble. "La décision de nous exclure de notre activité occasionnelle dénote de l'esprit de bricolage des autorités qui n'ont pas pensé à nous ni à nos enfants en faisant de nous des clandestins alors qu'il aurait été plus sage de nous associer pour trouver des solutions idoines à ce problème", clament, pour leur part, des ex-exploitants de solariums massés devant le siège de la daïra de Aïn Turk. En attendant, les 33 plages réparties sur le littoral de la wilaya d'Oran semblent vivre au gré des imperfections et des médiocres prestations de service, de l'absence des douchettes, des cabines de déshabillage, des toilettes, de l'amoncellement des ordures et de la mauvaise qualité de l'éclairage public ainsi que de l'indigence des activités ludiques, culturelles et artistiques. K. R.I.