La crise politique au Burundi et les assassinats ciblés de personnalités militaires, politiques et des acteurs de la société civile inquiètent au plus haut point l'Union africaine (UA), qui a mis en garde Bujumbura contre les conséquences fâcheuses sur le pays et l'ensemble de la sous-région de l'Afrique de l'est. L'UA a averti en fait sur les potentielles "conséquences catastrophiques" que pourraient avoir cette crise au "Burundi et dans la région en cas d'échec d'un règlement pacifique de la crise politique", ont rapporté les agences de presse. Cette sortie de l'UA intervient au lendemain de l'assassinat d'un ex-chef d'état-major de l'armée burundaise, figure du camp tutsi pendant la guerre civile (1993-2006), à Bujumbura par des inconnus. "Cet acte ignoble et les multiples autres actes de violence enregistrés ces derniers mois illustrent encore une fois la gravité de la situation que connaît le Burundi et les risques réels de la voir se détériorer davantage, avec des conséquences catastrophiques tant pour le pays lui-même que pour l'ensemble de la région", a dénoncé la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma, dans un communiqué rendu public hier. L. M./Agences