Résumé : Ibtissem découvre que ses parents ont fait un mariage d'amour et qu'elle a été difficile dès sa naissance. Quand son oncle parle de l'enfant qu'elle aura à élever seule, elle pense au fait que Madjid peut être le père de son bébé. Elle décide de se rendre à Alger. Elle prévient son oncle de son départ. Il lui donne les clefs pour qu'elle puisse entrer en son absence... Ibtissem arrive avant son amie au salon et pour aller dans un taxiphone. Elle appelle à la pharmacie et demande après Madjid. L'employé de la pharmacie lui apprend que ce dernier était sorti mais qu'il serait là en début d'après-midi. Fella ne tarde pas à la retrouver. Elle a une heure de temps pour sa pause déjeuner. Elle commande des pizzas mais Ibtissem n'a aucune envie. En fait, elle a le cœur au bord des lèvres. - Je n'aime pas ces arômes. Je préfère partir et me rendre à mon travail, m'assurer qu'ils n'ont besoin de rien. Je leur demanderai si je peux récupérer mon ancien poste. Quand j'irais mieux, il faudra que je me mette à travailler ! Je ne peux pas rester inactive ! Ce n'est vraiment pas le moment ! - Si tu veux, on se voit en fin de journée, propose Fella. - Non, pas aujourd'hui, répond-elle. J'irai voir Madjid. Je dois lui parler ! - De quoi ? - De l'avenir... Si je suis privée de ma famille et seule, avec un bébé à venir sans père, c'est à cause de lui ! - Mais qu'est-ce que tu voudrais ? Ne me dis pas que tu espères reprendre avec lui !, s'écrie son amie. Cela ne fait même pas un mois depuis que ton mari est sous terre et tu penses déjà à un autre ! Cet homme a foutu ta vie en l'air ! Il n'est pas digne de confiance ! Ne va pas le voir ! Cela n'apportera rien de bon dans ta vie ! - Je verrai. Là, je vais au boulot... Les deux amies s'embrassent et Ibtissem part en taxi. Comme son travail n'est pas loin de la pharmacie, elle passe voir son responsable. Il lui présente ses condoléances et prend des nouvelles de sa santé. Il la sait en arrêt de maladie. La jeune femme lui explique le but de sa visite et il lui demande d'écrire une demande. - Vu la conjoncture, je comprends que vous vouliez revenir près de votre père ! Je vais voir ce qu'on peut vous proposer pour votre reprise. La jeune femme est soulagée et le remercie chaleureusement. Elle quitte l'entreprise presque heureuse. Elle se rend à la pharmacie et tombe sur Madjid. - Qu'est-ce que tu fais ici ?, demande-t-il en devenant livide. - Quel accueil !, s'écrie-t-elle. Mais ça se comprend ! C'est normal après le coup que tu m'as donné ! Tu as vraiment tenu parole ! Je croyais que c'étaient des menaces en l'air ! Madjid s'aperçoit que ses employés sont en train d'écouter. Il sort du comptoir et va la prendre par le bras. - Allons discuter là où on sera à l'aise, propose-t-il. - Dans un hôtel ?, l'interroge-t-elle. - Allons dans un jardin ou dans un salon ! - Tu ne veux pas qu'on nous voie ensemble alors que tu n'as pas hésité à le dire à mon mari ! Tu sais qu'il est mort ? Madjid, blanc comme un linge, se fige. - Je n'y suis pour rien ! Que ta belle-mère soit maudite ! Tout ce qui est arrivé c'est à cause d'elle ! Je n'aurais pas dû te suivre ! Dès l'instant où je t'ai vue sur cette photo, je savais que j'étais perdu, je te voyais même dans mes rêves ! - À cause de toi, Fethi est mort et mon enfant grandira sans son père ! Tu sais ce que ça veut dire ? Orphelin avant sa naissance ! - T'es enceinte ? Non !!! - Si. Peut-être même qu'il est de toi !, affirme-t-elle. À sa naissance, je lui ferai des tests pour savoir si tu es son père ! - Non, ce n'est pas possible !, s'écrie Madjid. - On a bien été ensemble, lui rappelle-t-elle. C'est fort possible qu'il soit de toi ou de Fethi ! Maintenant que tu es au courant, tu devras assumer tes responsabilités ! De gré ou de force ! (À suivre) A. K.