Cette nouvelle édition réunira pas moins de 35 artisans spécialisés dans la fabrication du tapis et 12 autres artisans activant dans d'autres domaines. Cette édition sera marquée par des activités diversifiées, dont une rencontre avec les artisans sur le "patrimoine et l'artisanat", ainsi que le concours du meilleur tapis, en plus des expositions. Délocalisée depuis l'année passée au chef-lieu de wilaya, la 6e édition du Festival du tapis d'Aït Hichem aura lieu à compter du 22 au 26 août à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Lors d'une conférence de presse organisée mercredi, le commissaire du festival, Ould Belaïd Mokrane, a précisé que "cette nouvelle édition réunira pas moins de 35 artisans spécialisés dans la fabrication du tapis et 12 autres artisans activant dans d'autres domaines". Le commissaire du festival a en outre exprimé son souhait de voir la wilaya de Tizi Ouzou dotée dans les prochaines années d'un centre d'estampillage, ce qui aidera énormément les artisans locaux. "Nos tisserandes sont contraintes de se déplacer vers d'autres wilayas pour pouvoir estampiller leurs produits et pour pouvoir enfin le vendre notamment à l'extérieur où ce genre de label est une exigence", affirmera-t-il. L'autre point évoqué par le conférencier est l'industrialisation de la fabrication du tapis. Selon M. Ould Belaïd, "nos tentatives, avec le concours de l'ancien wali, de trouver un industriel pouvant prendre en charge la fabrication de ce tapis, de manière efficace, n'a pas abouti, mais nous espérons pouvoir le faire", soulignera-t-il, tout en affirmant qu'officiellement la région d'Aït Hichem produit seulement 100 tapis par an. Un chiffre infime, mais justifié par le commissaire du Festival d'Aït Hichem par le fait que "ce métier n'est plus pratiqué à temps plein dans la région, mais aussi par la durée et le travail nécessaires pour la fabrication d'un tapis". Par ailleurs, le commissaire de la manifestation affirmera que sur les 35 tapis destinés à l'estampillage l'année passée, lors de la 5e édition, seuls cinq ont été validés, et ce, à cause de la qualité de la laine. De son côté, la directrice de la culture de wilaya, Goumeziane Nabila, fraîchement installée, a rappelé la nécessité de valoriser ce noble métier, tout en soulignant qu'un musée dédié au tapis d'Aït Hichem sera localisé dans l'actuelle Maison du tapis de ce même village perché sur les hauteurs de Aïn El-Hammam, ce qui va valoriser encore plus ce produit local prisé pour sa qualité et son histoire. Placé sous le slogan "L'artisanat au service du développement", la 6e édition du Festival du tapis d'Aït Hichem sera marquée par des activités diversifiées, dont une rencontre avec les artisans sur "le patrimoine et l'artisanat", ainsi que le concours du meilleur tapis, en plus des expositions. Pour rappel, organisée à ses débuts à Aït Hichem, cette rencontre autour du tapis est, depuis l'année passée, délocalisée vers le chef-lieu de wilaya. K. T.