L'inauguration du bureau de représentation du Forum des chefs d'entreprise (FCE), jeudi, à Médéa, par Ali Haddad, président du Forum, a été aussi l'occasion d'évoquer les sujets qui font l'actualité économique ainsi que les problèmes auxquels l'entreprise algérienne fait face au double plan intérieur et extérieur. Dans une allocution prononcée devant un aréopage d'hommes d'affaires, d'entrepreneurs et de représentants de la société civile, le président du FCE a exprimé sa "fierté" d'inaugurer le bureau de Médéa après celui de Blida pour étendre la représentation du FCE à d'autres wilayas du pays. Car, dira-t-il, Médéa offre des opportunités d'investissements inouïes dans de nombreux secteurs, situation qui lui est conférée par sa position stratégique de zone pivot reliant le Tell et les Hauts-Plateaux. Parmi les atouts de la wilaya, Ali Haddad citera les performances réalisées en matière de développement agricole qui, malgré les aléas, ont permis à la wilaya de se placer à la 3e place dans la production céréalière et à la 4e place dans la production laitière. Selon le président du FCE, parmi les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2015, les mesures inhérentes au foncier industriel destiné à la réalisation des projets d'investissements proposés par le Forum. Cette décision favorisera le développement local et désenclavera les régions du pays qui souffrent d'isolement tout en facilitant aux entrepreneurs l'accès au foncier. "Nous sommes sur la bonne voie pour solutionner définitivement le problème du foncier industriel et faciliter l'acte d'entreprendre et d'investir". Le FCE salue "l'opération lancée à l'intention des opérateurs du secteur informel afin de leur faciliter la régularisation de leur situation, ainsi que la dépénalisation de l'acte de gestion en faveur des gestionnaires publics et de manière générale toutes les mesures prises pour encourager la productivité de nos entreprises". Le contexte international n'échappe pas à l'analyse du FCE qui rappelle la vulnérabilité de notre économie qui a vu ses recettes pétrolières baisser alors qu'elles constituent 97% du revenu national. Le président du FCE avertira que "le monde vit une grave crise de croissance et que nous ne sommes pas à l'abri de ses répercussions néfastes. Cette situation commande la mobilisation de tous et une solidarité sans faille". Un débat avec les entrepreneurs locaux s'est, par la suite, instauré, donnant lieu à des échanges sur les conditions d'évolution des entreprises locales qui sont confrontées à certains problèmes, notamment celui du manque de main-d'œuvre spécialisée et à celui de la bureaucratie. D'autres intervenants évoqueront l'accès au crédit bancaire qui demeure fixé à l'affectation du taux d'intérêt alors qu'il est possible de l'accorder à un taux nul. Une intervenante, qui a bénéficié d'un financement dans le cadre du dispositif Ansej, dénoncera le diktat des services des impôts qui ont fait fuir les investisseurs vers d'autres régions du pays. Il faut aussi ajouter que le président du FCE a présidé la cérémonie de lancement de l'opération "un cartable pour l'avenir" au siège de la wilaya en présence des autorités locales, du représentant du Croissant-Rouge et de la société civile. M.E.B.