L'élection des délégués au 8e congrès bis du FLN se déroulera du 10 au 15 janvier prochain. C'est la direction provisoire du parti qui a arrêté cette échéance après avoir désigné la liste des encadreurs à l'élection des délégués congressistes dans la soirée de mercredi dernier. Ces encadreurs, au nombre de 200, ont été répartis sur les 48 wilayas du pays, jeudi dernier, lors d'une rencontre avec la direction provisoire du FLN tenue au siège national du parti à Hydra. Comprenant l'ensemble des ministres du parti (Amar Tou, Mohamed Seghir Kara, Djamel Ould Abass, Abdelkader Messahel, Abderachid Boukerzaza, Sakina Messadi, Tayeb Louh…), des parlementaires des deux chambres (APN et sénat), des membres du comité central (CC) du 7e congrès, ces encadreurs ont vu les modalités de l'élection des délégués au congrès définies par la direction provisoire du parti. En présence de l'ensemble de ses animateurs (Amar Saïdani, Saïd Bouhedja, Salah Goudjil, Abdelkrim Abada), Abdelaziz Belkhadem en sa qualité de coordinateur de la direction provisoire a d'emblée donné le ton : “l'élection des délégués se fera selon les statuts du 7e congrès du FLN.” Autrement dit, “des assemblées générales seront organisées dans les 1 600 kasmas que compte le FLN pour élire un délégué congressiste pour chaque kasma de façon démocratique, c'est-à-dire soit par l'urne ou de manière consensuelle”, dira Belkhadem avant de recommander autant que possible la présence d'un huissier de justice durant l'opération élective. L'orateur enjoindra les encadreurs de superviser la mise sur pied d'une commission de candidature composée, précise-t-il, “de trois militants non candidats au congrès dans chaque kasma”. “Ces trois militants doivent faire consensus et doivent être choisis parmi les personnes les plus respectées et les plus intègres. Tout comme, ils sont tenus de faire attention à l'identité des votants, en prenant soin de vérifier sur les registres militants leur appartenance et leur militantisme au sein du FLN”, note-t-il encore. Pour Belkhadem, tout militant prétendant porter sa candidature au congrès “devra requérir un minimum de cinq ans de militantisme au parti”. Des recours peuvent être introduits dans le cas d'une contestation de l'élection du délégué congressiste dans un délai n'excédant pas les cinq jours après la clôture de l'opération électorale. L'impératif de se conformer aux statuts du 7e congrès dans l'élection des congressistes a maintes fois été martelé par Belkhadem. Il insistera à ce propos sur le fait que “le FLN est un parti uni, doté d'une seule direction”. “Le train est en marche pour la tenue du congrès et nous n'avons marginalisé personne dans ce cadre”, fera observer le ministre des affaires étrangères tout en précisant à l'adresse de ceux qui seraient tentés de violer les statuts du 7e congrès pour imposer des délégués que “celui qui veut prendre le train qu'il le prenne, et celui qui refuse, il sera laissé en rade”, dira-t-il. Par ailleurs et présidant une deuxième rencontre au complexe des matériaux de construction de Zéralda avec les élus FLN-d'Alger, Belkhadem considérera que “la crise du FLN est derrière nous”. Son argument est l'avancement dans la préparation du congrès : “la désignation des encadreurs ce matin et leur répartition sur les wilayas sont une preuve que nous ne sommes plus en crise”, dira-t-il avant d'ajouter : “nous sommes déterminés à tenir notre congrès en rangs serrés les 26, 27 et 28 janviers prochains.” Lui succédant, Amar Saïdani, le président de l'APN, placera le congrès du FLN dans le cadre des projets politiques du président de la république. “Notre défi est historique : c'est la réconciliation nationale que compte mettre en œuvre le Président. Nous devons nous mobiliser pour tenir le congrès et réaliser la réconciliation nationale”, dira-t-il. N. M.