Résumé : Nadia est peinée et furieuse qu'il les ait trompés. Elle n'arrive pas à se calmer et appelle son frère, lui demande de venir sur le champ. Elle prend ses affaires. Son frère promet à Madjid de tenter de la raisonner. Mais une fois dehors, ils tombent sur Ibtissem venue jusqu'à lui. Elle est heureuse de voir Nadia partir sous le coup de la colère... - Alors, c'est pour ça que tu étais mal ! Tu n'as pas cessé de me mentir ! Madjid, c'est fini entre nous ! Ce dernier tente de retenir sa femme pour la convaincre du contraire, mais Nadia s'engouffrait déjà dans la voiture de son frère. Redwan lui fait un signe. Il le verrait plus tard. Madjid se tourne vers Ibtissem. - Mais qu'est-ce que tu fais là ? Comment as-tu eu mon adresse ? La jeune femme sourit. - Tu me manquais. Je suis passée à la pharmacie, et il ne m'a pas été difficile d'avoir ton adresse ! Inutile de blâmer ton employé, je lui ai raconté des mensonges de sorte à ce qu'il ne se doute de rien ! Madjid regarde autour d'eux et voit des visages familiers. Il est gêné. - Retourne à Alger. Je te verrais demain ! - Comment ça ? Je suis devant chez toi et tu ne m'invites pas à entrer ? s'exclame-t-elle. Moi, j'ai bien envie d'un rafraîchissement ! - Pas ici. Pars ! Mais Ibtissem le pousse et se dirige chez lui. Il ne tente pas de la retenir. Il préfère se quereller avec elle loin des regards indiscrets. Il la rejoint et claque la porte. - Depuis que t'es entrée dans ma vie, je ne trouve plus le repos ! Hier soir, j'ai bu, bu pour t'oublier ! Je ne veux plus de toi dans ma vie ! Ibtissem secoue la tête, le regard mauvais. - Ce n'est pas à toi de décider ! Si je ne veux pas sortir de ta vie, tu ne pourras rien faire ! - Mais tu ne peux pas te coller à moi ! On a eu cette aventure et je le regrette ! Je veux bien t'aider financièrement quand tu auras ton enfant ! Mais sans plus... C'est bon ! J'en ai marre ! Sors de ma vie ! Si avant, il prenait des gants, réfléchissait à comment se débarrasser d'elle en douceur, maintenant il n'avait plus de patience. Le fait qu'elle vienne jusqu'ici, chez lui, pour briser son mariage, le met hors de lui. Nadia est partie. Les enfants allaient rentrer d'une minute à l'autre. Il tente de retrouver son calme. - Pars Ibtissem, dit-il. Ta place n'est pas ici ! N'attends rien de moi, sauf une aide financière ! - Mais moi, je te veux toi ! Je veux prendre ce qui m'a été pris par ta faute ! J'ai tout perdu, lui rappelle-t-elle. Tout... - Bientôt, tu seras maman, et crois-moi, les enfants, c'est tout ce qu'il y a de précieux, dans cette vie ! - Même maman, je ne le serai pas, lâche-t-elle. Je l'ai perdu... Depuis le début, la gynécologue m'avait dit que je risquais de faire une fausse-couche, dit-elle. J'étais chez mon oncle quand c'est arrivé ! La nouvelle coupe le souffle à Madjid. Se pourrait-il qu'elle l'ait perdu sans son traitement ? Ou a-t-il seulement accéléré les choses vu que c'était une grossesse à risque ? Il n'a toujours pas la conscience tranquille. Et là, le fait de savoir qu'elle n'aura pas ce bébé finit par ramener un peu de calme en lui. Rien ne les relie maintenant. - Louanges à Dieu, murmure-t-il, respirant à plein poumons. Louanges... - Pourquoi ? Madjid passe la main dans ses cheveux. - Louanges à Dieu, tu sembles t'en être vite remise. Pourquoi n'avoir rien dit hier ? - Je ne sais pas... - En tout cas, la situation est différente maintenant que tu n'es plus enceinte ! Tu n'as pas besoin d'être avec un homme comme moi, marié et père ! dit-il. Tu es une belle femme, intelligente ! Tu rencontreras quelqu'un qui te fera oublier les mauvais moments passés ! Tu dois te tourner vers l'avenir ! Ne t'accroche pas au passé ! Il t'enfonce... Ibtissem va s'asseoir. Il espère lui faire entendre raison. Elle lui semble tout à coup différente. Son silence le gêne. Il se demande s'il doit poursuivre sa mise au point ou craindre son calme. Quoi qu'il en soit, il est décidé à en finir maintenant avec elle. Seulement c'est sans compter sur le hasard. Son fils cadet rentre à cet instant... - Bonjour... Il jette un coup d'œil vers Ibtissem, puis se dirige vers sa chambre. - Ah ! comme il est charmant ! Il tient tout de toi ! Pourquoi tu ne me présentes pas ? Tu sembles oublier qu'on vivra ensemble ! Madjid a l'impression que le plafond lui est tombé sur la tête. Elle semble ne pas avoir écouté, entendu un mot de ce qu'il avait dit. Il la regarde sourire. - Tu verras Madjid, je serais une vraie maman pour lui ! Tout l'amour que je ne pourrais pas donner à mon bébé, je le donnerai à ton fils ! Je ferai votre bonheur ! Il suffit juste que tu me laisses te prouver que j'en suis capable ! - Papa, de quoi elle parle ? Où est Nadia ? (À suivre) A. K.