Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont mené leur attaque la plus meurtrière depuis des années contre l'armée turque, plongeant le sud-est à majorité kurde en état de guerre, à deux mois d'élections législatives anticipées. Signe de la gravité de la situation, l'armée turque a confirmé dans la nuit l'embuscade qui a visé dimanche en fin d'après-midi un convoi militaire dans la région montagneuse de Daglica, près de la frontière irakienne, mais n'a livré aucun bilan. Le Premier ministre islamo-conservateur, Ahmet Davutoglu, a convoqué en urgence une réunion des principaux responsables politiques et militaires du pays, mais le gouvernement est resté muet sur les pertes de l'armée. Dans un communiqué publié par sa branche militaire, le PKK a affirmé de son côté avoir tué 15 soldats dans "un acte de sabotage et plusieurs attaques". Dès dimanche soir, l'armée de l'air turque a rapidement riposté en bombardant des positions des rebelles kurdes qui ont, selon l'agence de presse progouvernementale Anatolie, tué de "nombreux terroristes". R. I./Agences