À l'appel du comité de sauvegarde de la JSK, de nombreux supporters du club kabyle ont observé un sit-in, jeudi matin, devant le siège de la Direction de la jeunesse et des sports de Tizi Ouzou situé dans l'enceinte même du stade du 1er-Novembre. À travers cette nouvelle sortie dans la rue, les membres du comité représenté, à l'occasion, par des anciens joueurs tels que Iboud, Abdeslam, Amara, Izri, Sadmi, Younsi et autres Irzi, voulaient confirmer leur exigence d'un changement radical dans la gestion de la JSK et surtout s'entretenir avec le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou, Abderrahmane Iltache, pour demander des explications sur "des documents qui, selon les protestataires, font ressortir des irrégularités sur le déroulement et les décisions de toutes les assemblées générales du CSA/JSK, qui constitue désormais l'actionnaire majoritaire de la SSPA/JSK". Attendus et soutenus par des supporters quelque peu excités devant le portail d'entrée, les membres du comité de sauvegarde sont arrivés sur les lieux de la manifestation vers 11h alors qu'un important dispositif policier avait pris place dès les premières heures de la matinée et que la rue Lamali-Ahmed, menant du carrefour central "Djurdjura" vers le stade du 1er-Novembre en passant par l'hôpital Mohamed-Nédir, avait été fermée à la circulation pour éviter tout dérapage. La délégation emmenée par Iboud avait alors demandé audience auprès du DJS de Tizi Ouzou, Abderrahmane Iltache, pour s'enquérir de la situation administrative du CSA/JSK qui a été dénoncée, à maintes reprises, ces derniers temps par le même comité. Selon les représentants du comité de sauvegarde, le DJS de Tizi Ouzou aurait catégoriquement refusé de leur accorder une audience publique en présence de... la presse, ce qui a poussé les protestataires à refuser tout entretien en vase clos car estimant que leurs actions ont toujours été marquées par une grande transparence. C'est ainsi que le rendez-vous tant attendu n'a donc pas eu lieu ce qui a excité davantage les supporters présents et fort heureusement, il n'y a eu aucun dérapage ni incident grave. C'est ainsi que le sit-in a fini par être levé dans le calme vers 13h alors que toutes nos tentatives de joindre au téléphone le DJS de Tizi Ouzou ont été vaines. Selon Me Salah Meriem, ancien avocat de la JSK et porte-parole du comité de sauvegarde, "les supporters de la JSK ont répondu présent à l'appel du comité de sauvegarde pour tenir ce sit-in devant le siège de la DJS pour nous entretenir avec son premier responsable pour lui faire part de nos préoccupations sur la gestion actuelle de la JSK et connaître par là même son avis sur certaines irrégularités constatées dans des documents régissant le fonctionnement du CSA/JSK. Malheureusement, le directeur de la jeunesse et des sports a refusé de nous recevoir en présence des représentants de la presse alors que nous avions exigé la présence des journalistes du fait que nous avons toujours agi en toute transparence car nous n'avons rien à cacher et le DJS a quitté les lieux en catimini ce qui est condamnable à plus d'un titre pour un commis de l'Etat", dira encore Me Meriem non sans préciser que "notre action ne s'arrêtera pas là et nous continuerons à exiger le départ de l'actuelle direction du club et à sa tête le président Hannachi". Enfin, de son côté, Mouloud Iboud, ancien capitaine d'équipe et ex-président de la JSK, regrette amèrement que l'entretien avec le DJS n'ait pas eu lieu. "Nous sommes venus voir le DJS avec des documents portant de graves révélations sur la gestion de la JSK et nous n'avons pas compris le refus d'une telle audience à moins qu'il y ait une réelle complicité dans tout le malaise qui secoue actuellement notre cher club la JSK".