Le constat a été fait au quartier des Frères-Slimoune, non loin du stade Rouibah-Hocine, à la cité Ouled Aïssa, où plusieurs citoyens continuent de construire sans se soucier des lois de la République. À en croire les autorités locales, une lutte sans merci est en train de prendre forme contre les constructions illicites à Jijel. En tout cas, c'est ce qui a été déclaré après la venue du nouveau wali, Lâarbi Merzoug, qui a promis d'éradiquer ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur, notamment sur les hauteurs de la ville où l'anarchie bat son plein. Le constat a été fait au quartier des Frères-Slimoune, non loin du stade Rouibah-Hocine, à la cité Ouled Aïssa, où plusieurs citoyens continuent de construire sans se soucier des lois de la République. Selon les habitants, une grande partie de cette surface appartenant à l'Etat devait être exploitée par différents secteurs publics pour améliorer le cadre de vie des habitants qui ont bénéficié de lots de terrain d'une manière légale. Pis encore, certains propriétaires de ces constructions illicites ont décidé de défier les autorités. Selon un habitant de cette cité, le propriétaire d'une maison illicite, qui a déjà squatté une surface assez conséquente en construisant son habitation, vient d'effectuer des travaux d'extension en accaparant le chemin emprunté par les habitants en construisant un mur. "J'invite la police de l'urbanisme et les éléments des services de l'APC à venir et constater par eux-mêmes ce qui est en train de se passer ici. Ils ont construit ce mur, pas plus tard que la semaine passée, afin de bloquer le passage et squatter le terrain. Ils savent bien qu'ils n'ont pas le droit, sinon pourquoi le propriétaire aurait utilisé un camion pour barrer la vue aux passants ? Pourquoi a-t-il mobilisé des membres de sa famille pour surveiller le quartier au cas où la police ferait une tournée ?", dira notre interlocuteur. Et d'ajouter : "Je pense que les autorités doivent agir et ne doivent pas fermer les yeux sur les agissements de ces gens qui défient l'Etat au vu et au su de tous et n'hésitent pas à faire la loi. On a essayé de raisonner le propriétaire et lui expliquer que ce chemin appartient à l'Etat au même titre que le terrain qu'il a accaparé il y a environ quatre ans, mais en vain !", s'indigne notre interlocuteur. Par ailleurs, le propriétaire de cette construction illicite ne compte apparemment céder devant aucune autorité. Selon lui, construire une habitation dans cette zone est un droit légitime, même si l'APC ne lui a pas délivré un permis de construire. "Personne ne pourra me déloger ou m'enlever ce terrain", a-t-il fait savoir. Ceux qui souffrent des constructions illicites sont convaincus que l'unique solution face à ce fléau qui ne cesse de se propager serait une réaction musclée de la part des autorités, notamment après la venue du nouveau wali qui, dès son installation à Jijel, a déclaré la guerre aux constructions illicites et aux commerçants informels. D'ailleurs, en moins de deux mois, plusieurs bâtisses construites illégalement ont été démolies dans plusieurs communes. La dernière opération a été enregistrée au lieudit Akkallal du côté d'Ouled Bounar, où un hôtel en construction, dont le propriétaire ne possède pas de permis de construire, a été démoli. Notons que les éléments de la police de l'urbanisme, qui semblent accorder plus d'importance à ce volet, ont enregistré durant le mois passé 30 infractions liées aux constructions illicites. M S.