A Sidi Amar, 11 constructions illicites ont été rasées la semaine écoulée par les services de la commune assistés par une brigade des services de sécurité. Cette opération fait suite aux multiples mises en demeure adressées par le wali à cette APC forte de quelque 70 000 habitants. Merzoug Amar, Derradji Redjem et Bergouga, où est enregistrée la plus forte concentration de constructions illicites, ont été les localités particulièrement ciblées. Ces habitations ont été réalisées sans permis de construire sur des espaces verts ou patrimoine domanial. La présence sur les lieux d'un important service d'ordre a dissuadé les propriétaires à commettre tout acte à même de porter atteinte à l'ordre public. A El Bouni et El Hadjar, les constructions illicites, le squat des terrains domaniaux, des propriétés communales et de wilaya et l'accaparement de la voie publique et des espaces verts par des indus occupants sont des actes quotidiens. Pas une seule fois, les services de la wilaya ou de la commune n'ont réagi pour y mettre un terme. « Pourquoi la loi s'applique-t-elle uniquement dans la commune de Sidi Amar alors que sous les balcons du wali, du chef de la sûreté, du procureur général, des P/APC de Annaba, El Hadjar, El Bouni à Sidi Salem, des bordures de trottoirs ont été squattées par des constructeurs illicites. Est-ce le principe des deux poids, deux mesures qui est appliqué ? », se sont interrogé de nombreux citoyens dans des correspondances adressées à notre rédaction. Le constat est réel. Il fait l'unanimité au niveau de l'ensemble des communes de la wilaya. Un constat matérialisé dans les cités et quartiers où c'est à qui accaparerait le premier, une aire de jeu ou la voie publique. La seule fois où la commune a réagi porte sur la démolition d'une bâtisse réalisée à proximité du port de la Grenouillère. Depuis, instruction du wali ou pas, on fait la sourde oreille aux infractions de la loi en matière d'urbanisme, environnement et cadre de vie.