"Il existe 43 chaînes de télévision, dont 5 agréées", a indiqué Hamid Grine, ministre de la Communication, hier matin, au cours d'un point de presse, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger, en clôture d'une conférence-formation au profit des professionnels de la presse animée par le président du Conseil suisse de la presse, Dominique Von-Burg. Le ministre de la Communication s'est exprimé, une fois de plus, sur les cas des chaînes de télévision non agréées qui ont envahi le champ audiovisuel. Répondant à la question d'une journaliste sur l'avenir des chaînes télévisées, Hamid Grine a indiqué : "Cette écume, dont vous avez parlé, n'est que le fruit d'une croissance, ces chaînes sont en croissance. Je parle, bien-sûr, des chaînes dont les bureaux sont accrédités, je ne parle pas des autres, pour moi, elles n'existent pas." Néanmoins, le ministre de la Communication a cru bon de préciser que ces chaînes de télévision "ont apporté une richesse dans le paysage audiovisuel", même s'il devait concéder "qu'il y a le pour et le contre". Interpellé sur les manquements à la déontologie professionnelle et les dérapages commis par certaines télévisions et les mesures que son département auraient pour y pallier, Hamid Grine a rétorqué "qu'il a convoqué, en tant que ministre et téléspectateur, les directeurs généraux des chaînes en question pour leur signifier ces agissements", ajoutant qu'"il est évident que je n'ai pas de relation avec les chaînes qu'on peut considérer comme informelles". Le ministre a également saisi l'opportunité de son point de presse pour annoncer que "nous sommes en train de travailler sur des textes qui vont réglementer ces chaînes". La conférence-formation sur le thème de l'éthique et de la déontologie, animée par Dominique Von-Burg, président du Conseil suisse de la presse, intervient dans le cadre de la saison deux du cycle de conférences mensuelles organisées par le ministère de la Communication. La communication a porté sur "la déontologie, garante d'un journalisme crédible". Dominique Von-Burg s'est étalé sur le contenu d'une charte déontologique établie par le Conseil de la presse suisse. Il a détaillé le contenu de cette charte, ainsi que les modalités de fonctionnement du Conseil de la presse et son influence. Concernant les prérogatives du Conseil suisse de la presse, dont il a fait savoir que ce n'est pas un tribunal, mais un conseil de déontologie, et qu'il n'a aucun pouvoir de sanction. Néanmoins, à l'ère des nouvelles technologies, l'information est devenue surabondante, et c'est pourquoi, le journaliste a pour devoir de respecter la déontologie, qui a, selon Dominique Von-Burg, "une importance particulière". Comparant le journalisme d'hier à celui d'aujourd'hui, le président du Conseil suisse de la presse a expliqué qu'"aujourd'hui, le public est soumis à une surinformation permanente, de plus, sur les réseaux sociaux, n'importe qui peut informer le public dans son ensemble, et le jour où l'information des journalistes ne bénéficiera plus d'un surcroît de crédibilité, elle aura perdu son utilité". I.A.