La Mission de la paix de l'ONU au Mali (Minusma) a déploré, dimanche, le "retour non concerté", à la localité d'Anefis (région de Kidal) de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) après le retrait des groupes politico-militaires de la Plateforme de cette région du nord-est malien. La mission onusienne a déploré, à cet égard, "le retour non concerté" à Anefis des groupes politico-militaires de la CMA, au moment où la Minusma, le gouvernement malien et la médiation internationale multiplient les efforts pour "apaiser la situation et de remettre le processus de paix sur la bonne voie". Dans le même sens, la Minusma a réitéré sa forte inquiétude au sujet des tensions qui continuent de sévir dans le nord du Mali, selon le même communiqué. Rappelant la "phase cruciale"" que traverse le processus de paix, et les attentes du peuple malien, elle a exhorté "la Plateforme et la CMA à revenir sur leurs intransigeances et à agir dans un esprit de responsabilité." "La Minusma souligne qu'ils devront assumer leurs responsabilités pour toute détérioration ultérieure de la situation sécuritaire sur le terrain, toutes formes de violence contre la population ainsi que toute entrave à la bonne marche du processus de paix", conclut le texte. Vendredi, la CMA a réoccupé la localité d'Anefis, située à une centaine de kilomètres de Kidal, après le retrait des groupes de la Plate-forme, qui a été salué par la Minusma. La mission de l'Onu devait conserver jusqu'à nouvel ordre ses positions autour de cette zone afin de surveiller la situation sur place et d'assurer la protection des populations. La Minusma a, par ailleurs, exprimé sa préoccupation "profonde" face aux nouveaux mouvements de la Plateforme observés plus au nord, en direction d'Aguelhok, ainsi que des mouvements de la Coordination des Mouvements de l'Azawad au nord-ouest de Goundam. Elle a ainsi rappelé, dans un autre communiqué, que "chaque déplacement effectué par un groupe en dehors de ses positions va à l'encontre de leurs engagements pris dans le cadre de l'accord de Paix", condamnant "toute violation de l'accord de cessez-le feu." Face à cette situation, tous les signataires de l'accord de paix ont été appelés de "se retirer immédiatement" vers les positions qu'elles occupaient le 20 juin 2015, date de parachèvement de l'accord de paix issu du processus d'Alger. R. I./Agences