Un lourd tribut a été versé par des familles inconsolables qui ont perdu leurs enfants , fauchés à la fleur de l'âge, par des chauffards, en se rendant à leur établissement scolaire ou en regagnant leur domicile. Ce dimanche matin, des dizaines de parents d'élèves ont observé un sit-in devant l'école Serfani-Tahar à la cité du 19-Juin à Guelma, pour crier leur colère et exprimer leur solidarité et leur compassion aux parents de l'écolière qui avait été mortellement percutée par un camion jeudi en fin d'après-midi, à sa sortie de cette école. Ce drame a secoué la population guelmie qui a tenu à dénoncer ces accidents récurrents et à exiger davantage de mesures sécuritaires pour préserver la vie d'innocents chérubins. D'autres personnes abondent dans le même sens et réclament la présence des responsables locaux pour obtenir des assurances formelles. Déterminés à se faire entendre, les protestataires ne veulent pas quitter les lieux car ils estiment que l'heure est grave. Ils saisissent l'opportunité d'un journaliste de la radio régionale pour déverser leur ras-le-bol et leur inquiétude. Le président de l'APC de Guelma a rallié ce rassemblement, écouté les légitimes doléances des familles et souligné : "Nous comprenons votre inquiétude et votre angoisse ! Pour ma part, je m'engage à concrétiser un chemin sûr pour le trajet des écoliers et je demanderai à la tutelle l'affectation de policiers aux abords des établissements scolaires !". Un responsable de la direction de l'éducation a tenu à rassurer l'assistance en promettant des mesures adéquates pour sécuriser les enfants. Les parents se sont dispersés et ont juré de durcir leur mouvement si ce problème crucial n'est pas pris en charge dans les meilleurs délais par les responsables concernés. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années puisque les parents accompagnent et attendent leurs enfants pendant les jours ouvrables de l'année scolaire. Des files de véhicules et une foule de proches se déplaçant à pied, sont aux abords des établissements scolaires où aucune présence policière n'est visible. Craignant des enlèvements de leurs enfants et des accidents mortels de la circulation, les familles se mobilisent pour pallier la défection des services de sécurité. Dans ce contexte, de nombreux pères et mères de familles se sont rapprochés de Liberté pour décrier ces carences et interpeller les autorités locales et particulièrement le wali de Guelma afin de prendre des mesures draconiennes pour apaiser le désarroi des familles et sécuriser leurs enfants. H. B.