Agitation autour des résidences universitaires : Les chambres de la discorde La direction des œuvres universitaires (DOU) de Bouira, est pointée du doigt par des étudiants en master 1, qui se disent "abandonnés" et "négligés". Nombre d'étudiants rencontrés affirment ne pas bénéficier d'une chambre dans les résidence universitaires d'Amrouche-Ahmed (garçons) et Kabal-Aïcha (filles). "Nous avons été refoulés par les agents de sécurité, alors que nous avions réglé nos dossiers d'inscription dès le début de l'année", fera savoir un étudiant en master 1, originaire de de Sour El Ghozlane. D'autres cas, concernant des étudiantes, ont été également signalés. D'après Nassima B., une étudiante en master 1 économie et originaire de de Tizi Ghanif (wilaya de Tizi Ouzou), depuis la rentrée, elle passe la nuit chez son amie à la cité des 140-Logements, faute de chambre. "Après avoir obtenu ma licence, j'avais tout de suite déposé mon dossier de résidence auprès de la DOU. Cependant, j'apprends que je n'ai pas le droit d'accéder à la cité, car selon l'administration, mon dossier n'est pas valable!", a-t-elle déploré. D'autres étudiants accusent la DOU de "racisme". "Les étudiants de la région est (berbérophone, ndlr) sont les plus touchés par ce problème d'hébergement. Ceux de la région ouest (arabophone), sont tous hébergés dans les meilleures conditions", racontera un étudiant originaire de Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa. La DOU réfute les accusations de racisme et rassure Afin d'en savoir plus sur cette affaire, qui a été déjà "récupérée" par l'Ugel de Bouira, attache a été prise avec Mme Hassiba, chargée de communication de la DOU qui s'est dite "étonnée" que de telles accusations (racisme) puissent être proférées. "Celui qui nous accuse de racisme, eh bien, il n'a qu'à apporter les preuves. Nous avons une réglementation que nous respectons scrupuleusement", dira-t-elle. "Nous sommes tenus d'héberger tout étudiant résidant à plus de 50 kilomètres et toute étudiante habitant à plus 30 kilomètres (...) d'ailleurs, je dois préciser que nous faisons quelques exceptions pour certains étudiants qui sont un peu en dessous de ce barème", fera-t-elle savoir. Concernant l'origine de cette "agitation", Mme Hassiba, reconnaît que ses services sont "quelque peu débordés", en raison du nombre d'étudiants en Master 1. "Bouira a connu pour cette rentrée un nombre élevé d'étudiants en Master 1. De plus, nous venons de terminer avec les nouveaux bacheliers, qui sont prioritaires. Néanmoins, je tiens à rassurer à l'ensemble des étudiants concernés : tous les dossiers d'hébergement seront finalisés au plus tard ce jeudi", a-t-elle conclu. R. B.