Une vingtaine d'étudiantes en master 1 se sont vues, en début de soirée de lundi, interdire l'accès au niveau de la cité universitaire Aïnouche-Hdjila. Ainsi, c'est aux alentours de 18h que ces étudiantes ont été carrément refoulées au portail de la cité universitaire, par des agents de sécurité particulièrement zélés. Selon ces jeunes filles, leurs dossiers de résidence au niveau de cette cité sont en règle, puisque, selon elles, toutes les formalités administratives ont été réglées l'été dernier. Face à cette "expulsion'', d'autres étudiantes résidentes à la même cité, se sont solidarisées avec leurs camarades, en organisant un sit-in devant leur résidence. Cette manifestation nocturne a été encadrée par un fort dispositif sécuritaire, a-t-on constaté sur place. "Par cette action, nous tenons à dénoncer les agissements honteux de certains agents de sécurité. Ces derniers se croient tout permis et n'hésitent pas à nous mépriser, en nous humiliant de la sorte", rouspétera Farida, une étudiante originaire de la wilaya de M'sila. Pour leur part, les syndicalistes de l'Union générale des étudiants libres ( Ugel) de Bouira, qui se sont dépêchés sur les lieux de la manifestation, ont dénoncé "le silence complice" du directeur des œuvres universitaires (DOU) de la wilaya, face à de tels agissements. Le président du comité estudiantin a noté que son organisation a mentionné les "dérives" de l'administration, dans un communiqué publié en début de semaine. Enfin, il faut noter que les étudiantes mises à la porte ont pu finalement réintégrer leurs chambres aux alentours de 21h. R. B.