Plus de 1 750 km au sud de la capitale, près de Tindouf, environ 34 000 enfants sahraouis, répartis dans cinq camps de réfugiés, ont rejoint leurs écoles avec l'appui financier et logistique de l'Unicef. L'organisation des Nations unies reproduit ainsi une assistance qu'elle fournit depuis assez longtemps. Dans ces mêmes établissements scolaires, les parents des enfants, probablement leurs grands-parents, "ont suivi des leçons sur le même tableau, se sont assis sur les mêmes chaises, ont souffert des mêmes conditions climatiques, difficiles, été comme hiver... Ces trois générations ont fréquenté ces mêmes classes, qui semblent figées dans le temps, figées comme cette crise de réfugiés qui dure depuis maintenant près de 40 ans... trop souvent oubliée", ont annoté des responsables de l'Unicef. À ce jour, la population des camps de réfugiés reste entièrement dépendante du gouvernement algérien, des donateurs internationaux et des agences des Nations unies à l'instar de l'Unicef, le HCR et le PAM, pour la satisfaction de leurs besoins fondamentaux, tels que la nutrition, la santé, l'accès à l'eau, le logement et l'éducation.