Tel est le verdict de la commission chargée de l'organisation de ce vote. L'honneur de l'Ordre des avocats d'Alger vient d'être sauvé. La commission chargée de l'organisation de l'élection du barreau d'Alger vient de rendre son verdict. “L'annulation du premier tour de l'élection du barreau en date du 6 janvier dernier n'est aucunement motivée par la constatation de cas de fraude ou de faux”, tient à préciser le communiqué de la commission. Et de préciser : “Cette décision a été tout simplement motivée par le fait que la commission n'a pas pu prendre connaissance des documents administratifs devant servir à valider le scrutin”. Les quatre membres de la commission “rejettent les injustes accusations portées à l'endroit de l'organisation de l'élection et désapprouve toute allégation ou imputation selon lesquelles cette élection a été invalidée pour pratique frauduleuse”. Le verdict de la commission est sans appel. Rien ne prouve qu'il y a eu fraude et les contestataires n'ont présenté aucune preuve matérielle. Les auditions et les enquêtes menées par ladite structure n'ont rien prouvé également. Cependant, la commission préfère se donner le temps d'étudier les documents manquant et de fixer une nouvelle élection pour le 27 janvier prochain. Organisée le 6 janvier dernier au siège du bâtonnat d'Alger, l'élection a été déclarée invalide en raison de la contestation des candidats vaincus. Flairant leur défaite au début du dépouillement, ces postulants n'ont pas hésité à accuser leurs confrères de fraude. L'ambiance sereine qui a marqué l'opération des heures durant s'est subitement volatilisée laissant place aux accusations de “fraude” et autres “irrégularités”. La liste additive sera “incriminée” et présentée comme preuve de fraude par les contestataires non choisis par leurs pairs. Des recours ont été introduits au niveau de la commission chargée du contrôle de l'élection qui n'ira pas par trente-six chemins pour décider de l'annulation pure et simple du vote. Ne voulant pas envenimer davantage la situation, les avocats élus ont accepté la décision de la commission composée de quatre membres. “Nous n'avons pas peur de refaire le vote. L'élection nous l'avons remportée haut la main en travaillant pendant trois années”, nous dit un membre. Sinon comment expliquer le fait que ce soit la liste du bâtonnier sortant qui est sortie vainqueur de l'élection du 6 janvier dernier. “Les avocats n'auraient pas accordé un second mandat pour des membres qui n'ont pas activé et amélioré leurs conditions de travail”, ajoute le même interlocuteur. Il faut savoir à ce propos que le barreau d'Alger a été victime de son souci de réussir son mandat. En effet, la fameuse liste additive sur laquelle se sont appuyés les contestataires n'aurait jamais existé si le bâtonnat n'avait pas pris l'initiative, il y a quelques mois, d'assainir le tableau des avocats. Un tableau qui attend sa mise à jour depuis 15 ans. Et la liste additive ne compte aucun intrus mais les avocats qui se sont rapprochés du barreau d'Alger pour régulariser leur situation après la clôture de l'opération le 31 décembre dernier. “Nous ne pouvions pas leur refuser cette demande mais comme la liste était close nous avons ouvert une liste additive”, explique le même membre du conseil sortant. Le verdict de la commission conforte la position de l'équipe de Me Selini. Rendez-vous est pris pour le 27 janvier prochain pour une confirmation finale. M. B.