Le wali a déploré la qualité des études techniques qui restent insuffisantes et cause des dégâts lors de la réalisation des projets. Le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, a effectué, mardi, une visite surprise au campus d'Amizour. Il était accompagné du recteur de l'université de Béjaïa, du président de l'APC et du chef de la daïra d'Amizour, ainsi que du directeur des équipements publics (DEP). Devant le retard manifeste qu'accuse le chantier du campus, le wali a laissé exprimer sa colère devant le gérant du bureau d'études et des représentants des entreprises de réalisation ainsi que le DEP, qu'il a sommé de rattraper le retard et d'achever les travaux dans un délai de huit jours. Le wali aurait pu exprimer sa colère mais sans perdre son contrôle, a regretté l'un des membres de la délégation. "Il est vrai aussi qu'il faut sévir d'autant qu'il est lui-même (le wali ndlr) sous pression." Au début du mois, le nouveau campus est censé abriter les Journées méditerranéennes d'Amizour dont un colloque sur le développement local. Un colloque parrainé par le ministère de l'Industrie et des Mines et soutenu par les services de Abdelmalek Sellal, qui suivent avec intérêt l'évolution du chantier. C'est la raison pour laquelle le wali a ordonné sur place au DEP d'"engager d'autres entreprises aux côtés de celles qui y sont déjà, afin de terminer dans les délais". Et s'il le faut, insistera-t-il, "prenez l'initiative vous-mêmes, et c'est moi qui signerai", lui a-t-il ajouté. Le problème toutefois avec M. Zitouni, a-t-on fait remarquer, "c'est qu'il ne supporte pas qu'on discute ses ordres, et interdit à quiconque de le contredire". Et à l'adresse du gérant du BE, le wali a indiqué qu'il a décidé de lancer un appel d'offres pour engager des auditeurs techniques et financiers. Ainsi, "nous saurons où se trouvent les failles", a-t-il précisé. Le wali a alors déploré la qualité des études techniques qui restent insuffisantes et cause des dégâts lors de la réalisation des projets. Avant de quitter les lieux, M. Zitouni s'est confié à ses cadres : la pression est due au fait que c'est "l'ensemble de la Méditerranée qui se retrouvera dans ce campus d'Amizour dans quelques jours", allusion aux Journées méditerranéennes dont les invités viendront des principales villes méditerranéennes. Rendez-vous donc dans huit jours. M. O.