Les vingt locataires des 8 et 9, rue Ahcène-Khemissa (ex-Edmond Adam) ne savent plus à qui s'adresser, après avoir attiré l'attention des autorités locales sur le danger permanent que présentent leurs immeubles aussi bien pour les habitants que pour les passants. Les façades de ces immeubles, qui donnent directement sur la rue Ahmed-Zabana, en face du lycée Omar-Racim, sont dans un état de vétusté très avancé ce qui n'est pas sans risque pour les nombreux passants, notamment les lycéens et écoliers. Une visite sur les lieux nous a permis, en effet, de comprendre l'angoisse des occupants au vu des dégâts qu'ont subi les appartements. Les murs porteurs sont sérieusement fissurés et risquent de s'écrouler à tout moment. Datant de plus d'un siècle, ces immeubles n'ont, en réalité, jamais bénéficié d'un quelconque ravalement. Le séisme du 21 mai 2003 n'a pas manqué d'apporter son lot de dommages. Aujourd'hui, le risque est plus grand. Les larges fissures sont apparentes à l'extérieur des bâtiments touchés, de la cave à la terrasse. Même le plancher n'a pas échappé aux dégâts. “Le hic est que depuis la visite de l'équipe du CTC, aucun service ne s'est manifesté. Nos immeubles ont été classés dans la catégorie orange 4, sans toutefois que les services compétents aient pris en considération notre situation. On nous a demandé de saisir la wilaya déléguée, l'APC et l'Opgi. Les écrits sont là pour témoigner que nous avons toujours porté nos doléances à qui de droit, en vain”, se plaignent les habitants. Une réclamation somme toute justifiée quand on sait que la majorité des immeubles du quartier a bénéficié des travaux de réfection, suite à la catastrophe du 21 mai 2003. Ils s'interrogent de ce fait sur le pourquoi de cette discrimination d'autant plus que l'opération de réhabilitation était destinée à l'ensemble des bâtiments et bâtisses endommagés suite au séisme. Après plus d'un an et demi, on continue toujours à les faire attendre avec des promesses non tenues. Prenant leur mal en patience, les habitants essaient, chacun avec les moyens dont il dispose, de retaper son logement. Cependant, si l'intérieur des appartements trouve un semblant de prise en charge par les occupants, il faut savoir en revanche que l'extérieur des bâtiments est en train de prendre un sacré coup. Les bordures des terrasses sont sur le point de se détacher. Les cages d'escalier n'en sont pas moins. Il semble clair que le silence des responsables concernés est synonyme de non-assistance à personnes en danger. A. F.