Les locataires du 4 rue Abderazak-Merouane (ex-Berlioz) ne savent plus à quel saint se vouer ; toutes les requêtes adressées aux autorités et organismes compétents pour attirer l'attention sur l'état de vétusté avancé de leur immeuble sont restées lettre morte. Depuis 2000, ils ne cessent de réclamer une commission technique à même d'évaluer la situation pour une prise en charge conséquente. Aujourd'hui et avec les conséquences du séisme 2003, l'état du bâtiment s'est détérioré davantage pour atteindre le seuil critique. Les services de l'APC sont intervenus, il y a quelque temps, pour poser des madriers de soutènement au niveau de la cage d'escalier, mais cette manière de retarder l'écroulement s'est avérée sans succès car d'autres endroits ont fini par craquer menaçant de “s'effondrer sur la tête des habitants. Ces derniers ne comprennent d'ailleurs pas” pourquoi les parties concernées par le problème (Opgi, daïra et APC) font la sourde oreille, sachant que des vies humaines sont en danger réel. Nous avons pu constater de visu que plusieurs appartements sont, en effet, sérieusement dégradés. Des trous béants au plafond, de larges fissures aux murs, sol gondolé et des balcons qui partent en pièces. Des morceaux sont déjà tombés, occasionnant des blessures aux passants et des dégâts aux voitures en stationnement. Les copropriétaires n'arrivent pas aussi à comprendre la position des autorités qui n'ont pas dépêché l'équipe du CTC comme le veut la réglementation. Ils s'interrogent, en fait, sur leur cas qui n'a pas été pris en considération dans le cadre des aides de l'Etat destinées à la réhabilitation du bâti endommagé par le séisme. Les aides en question touchent tout immeuble collectif à usage d'habitation ainsi que les constructions individuelles qui sont occupées ou en voie de l'être. Conformément au décret du 22 juin 2003, la somme (200 000 DA, 400 000DA et 700 000DA) accordée aux victimes dépend du degré des dommages causés par le séisme et est arrêtée sur la base de conclusions des travaux d'expertise. Et comme rien n'a été fait dans ce sens, les habitants sont restés perplexes. En attendant, ils espèrent au moins l'intervention rapide des responsables concernés aux fins d'une prompte réhabilitation de leur immeuble. A. F.