Dans un communiqué diffusé hier à l'issue d'une réunion de son conseil national, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) a dénoncé le chantage fait au peuple algérien par la police politique. Un chantage, souligne-t-on, marchandant la paix et la stabilité à la pérennité du système politique en place : "soit nous, soit la violence". La Laddh a déclaré qu'elle ne ménagera aucun effort pour dénoncer ces pratiques en alertant et l'opinion publique nationale et les instances internationales. Dans ce contexte, la Laddh a constaté que la police politique existe toujours, contrairement aux affirmations des officiels, expliquant la restructuration du DRS par la volonté du régime de mettre les jalons d'un Etat civil. "Le conseil national souligne qu'à l'opposé des allégations des autorités algériennes, la police politique non seulement existe toujours, mais a même pris le temps de rendre officielles ses activités", regrette-t-on. Et de dénoncer le harcèlement mené contre les militants des droits de l'Homme, lequel harcèlement, d'ailleurs, a été l'objet de cette réunion du conseil national de la Laddh. R. N.