Pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, on ne peut dépasser un certain volume global d'émissions de CO2 dans une période donnée. Si un accord international intervient cela veut dire qu'il faudra laisser dans le sol une grande majorité des réserves d'énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole). Selon le site économique novethic (novethic.fr/climat/risque-carbone), la valeur financière de ces réserves à ne pas extraire est évaluée à 22 000 milliards de dollars. Les investisseurs dans les compagnies fossiles perdront alors beaucoup d'argent. C'est le risque carbone. Ce "concept" est développé par l'ONG anglaise Carbon Tracker Initiative, en 2011, dans une étude intitulée "Bulle carbone". Le média de l'économie responsable ajoute qu'Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis, a donné une visibilité et une crédibilité internationale au concept de risque carbone, qui a commencé à être pris au sérieux dans la sphère financière. Il est connu que les lobbies des producteurs d'énergies fossiles contrôlent une grande part des flux financiers de la planète. R. S.