L'hémorragie chez la femme, l'infertilité, le cancer de l'utérus, le médicament et les complications que génère l'acte chirurgical sont les principaux problèmes évoqués par les spécialistes participant au 17e congrès de la Fédération maghrébine de gynécologie-obstétrique (Femgo), qui s'est tenu, vendredi et samedi derniers, au CHU Frantz-Fanon de Blida. L'hémorragie chez la femme, l'infertilité, le cancer de l'utérus, le médicament et les complications que génère l'acte chirurgical sont les principaux problèmes évoqués par les spécialistes participant au 17e congrès de la Fédération maghrébine de gynécologie-obstétrique (Femgo), qui s'est tenu, vendredi et samedi derniers, au CHU Frantz-Fanon de Blida. Ce rendez-vous annuel, marqué par la présence des spécialistes tunisiens, marocains, mauritaniens, français et, pour la première fois, des spécialistes de l'Afrique de l'Ouest dont le Sénégal, le Bénin et la Côte-d'Ivoire, est organisé en collaboration avec la Société algérienne de gynécologie-obstétrique (Sago) qui marque également son 19e congrès. Lors des communications, certains intervenants algériens ont mis l'accent sur les difficultés qu'ils rencontrent dans leur travail. Ils expliquent qu'ils consacrent leur temps à intervenir dans l'accouchement tout en négligeant l'aspect de la recherche scientifique et la formation des jeunes gynécologistes. Selon le Pr Mohamed Saïd Oukid, SG de la Sago et responsable du service gynécologie du CHU Ben-Boulaïd de Blida, le taux de natalité a doublé en Algérie. Il passe, selon lui, de 500 000 naissances en 1998 à 1 000 000 par an. "Le problème, c'est que le taux de natalité a doublé, mais malheureusement, le nombre de lits est resté le même. Ce qui explique la mauvaise prise en charge dans les services de maternité. Nous n'avons pas le droit de dire aux couples d'arrêter d'enfanter, mais nous pouvons leur dire qu'il est préférable d'avoir des enfants entre 25 et 35 ans et surtout d'utiliser le carnet bleu. Un moyen de traçabilité pour suivre l'enfant jusqu'à l'âge de 19 ans. C'est un moyen de suivre l'enfant et de lutter contre la morbidité et la mortalité chez l'enfant", explique-t-il. Pour ce qui est du taux de mortalité infantile, le Pr Oukid estime que "malgré les insuffisances, l'Algérie a réalisé un énorme progrès dans le domaine de la gynécologie. Nous sommes passés de 117 décès par 100 000 habitants en 1998 à 57 décès cette année. C'est une avancée considérable si nous nous comparons à un pays développé comme la France qui est à 17 décès par 100 000 habitants". Il explique également que les citoyens n'acceptent pas le décès au cours d'un accouchement, et c'est toujours la sage-femme ou le gynécologue qui sont mis en accusation. "Notre objectif est de diminuer le taux de mortalité chez la femme en maternité natale. Pour nous, c'est une question de moyens matériels. Ce matériel, que ce soit l'équipement médical ou le transport, nous permettra de gagner du temps et d'agir plus tôt quand il s'agit d'une intervention. Par exemple, la distance est un facteur important dans la naissance. Une femme qui habite Tamanrasset et qui n'a pas de moyen de transport peut avoir des complications lors de son accouchement", explique le Pr Oukid. Pour ce qui est de la césarienne, un acte de plus en plus utilisé par les chirurgiens, pour ne pas procéder à l'accouchement par voie basse, le professeur estime qu'elle est devenue de nos jours très nécessaire pour sauver la mère ou le bébé. "L'acte de césarienne est devenu une partie intégrante de l'accouchement. C'est une solution qui diminue le taux de mortalité chez la femme et son enfant. Aux USA, elle est utilisée dans 60% des cas, au Brésil, elle a atteint le taux de 80%. En Algérie, nous ne sommes qu'entre 24 et 25% de son utilisation", a-t-il annoncé. K. F.