L'annulation du bac et du BEM sportifs, tel qu'annoncé dernièrement par le ministère de l'Education nationale par le truchement de l'Office national des examens et concours, est dénoncée par les professionnels du milieu, élèves et leurs parents. Ces derniers avancent que le remplacement de ces examens par des notes de l'évaluation continue durant les trois trimestres, c'est-à-dire la fiche de synthèse, "ne tient pas debout en raison du manque ahurissant d'infrastructures dans le milieu scolaire, qui donnera, en définitive, des résultats pareils". Un enseignant d'EPS de Béjaïa est allé loin dans son analyse : "Cela entre dans le cadre de l'austérité qui a gagné le milieu scolaire." Il est avéré que plus de 50% des établissements scolaires ne disposent pas de structures adaptées à la pratique sportive, même si la note d'éducation physique est considérée comme "une aide indirecte" aux candidats au bac. La majorité utilise des cours d'école bitumées (pas toutes) pour les deux heures par semaine d'éducation physique. Pour de nombreux acteurs exerçant dans ce domaine, la pratique et la politique sportives dans le milieu scolaire reste entièrement à redéfinir.