A comme Assia Djebar : le prix du roman portant le nom de la célèbre immortelle qui sera décerné mercredi est fort attendu. Et pour cause ! Quel auteur algérien sera-t-il primé pour sa première édition ? Une question sur toutes les lèvres du public averti. B comme bouffe : pour se restaurer, les visiteurs du Sila ont un grand choix. Sucré ou salé ? Il y en a pour tous les goûts. C comme cinéma : l'adaptation d'œuvres littéraires au cinéma n'a pas fait défaut notamment avec la participation d'Alexandre Arcady qui vient présenter "Ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra. D comme droit d'auteur : certains éditeurs algériens ont eu, semble-t-il, la main heureuse (ou le bras long) en accédant à de nombreux titres grâce aux subventions multiformes. E comme enfance : les activités destinées au jeune public foisonnent. Outre les livres destinés aux enfants, plusieurs stands, à l'image de celui de l'Union européenne ou celui de France, offrent des ateliers de lecture et des activités ludoéducatives (jeux, puzzle géant, déguisement, coloriage, etc). Le commissariat du Sila propose, quant à lui, tout un pavillon dédié aux bambins. F comme France : l'invitée d'honneur du Sila n'aura ménagé aucun effort pour justifier son statut. Son espace dédié est des plus animés. On a pu y apercevoir notamment des figures des médias comme Marie-Christine Saragosse, ou encore Laure Adler. G comme grossiste : formellement interdite au Sila, la vente en gros ou demi-gros est surveillée de près par les agents des douanes déployés aux quatre coins du palais des expositions des Pins-Maritimes. H comme Hachette : le dictionnaire Larousse des éditions Hachette cédé à plus de 5 000 DA reste décidément un incontournable. I comme international : même si le nombre d'exposants étrangers s'est quelque peu rétréci (de 620 éditeurs, contre 659 en 2014), cette édition du Sila a vu tout de même la représentation de pas moins de 47 pays. J comme jeunesse : la participation française semble avoir mis l'accent sur la littérature pour la jeunesse, un segment important de l'un des plus gros marchés pour l'exportation du livre français. K comme Koukou : avec de multiples réductions, le stand des éditions Koukou a écoulé une grande partie de ses œuvres originales. L comme littérature algérienne : cette vingtième édition témoigne non seulement de la vitalité du secteur de l'édition en pleine expansion en Algérie, mais aussi de l'émergence du "nouveau roman" algérien, une écriture contemporaine qu'il convient de saluer. M comme Maroc : comme chaque année, le ministère marocain de la Culture dispose de son stand. Parmi les maisons d'édition présentes, on peut citer Dar Toubkal, Afrique-Orient, Dar Attakafa, Dar Al Amane, Dar Tawhidi, ou encore Ittissalat Sebou. N comme Novembre : coïncidant avec la commémoration du déclenchement de la Révolution de Novembre, la tenue du Sila est souvent l'occasion propice d'enrichir l'historiographie de l'Algérie. Cette année, ils étaient nombreux les acteurs ou les historiens à présenter leurs ouvrages. O comme Occident : le Sila est souvent l'occasion de découvrir la culture de l'autre. Sur ce plan, la civilisation occidentale y prend à chaque fois ses quartiers en offrant une fenêtre sur le monde. P comme polar : la 7e édition des rencontres euromaghrébines des écrivains s'est tenue sur le thème "Autour du Polar". "Le Polar, d'un genre mineur à l'archétype ?" "La vie est-elle un polar ?", telles étaient les questions de fond de cette rencontre littéraire qui aura ratissé large pour faire remonter à la surface le roman policier et ses multiples intrigues. Q comme queues : des chaînes interminables ont été constatées devant certaines caisses d'éditeurs prestigieux. Cela dit, la palme revient très certainement aux restaurateurs de la Safex devant lesquels de nombreux clients se sont bousculés. R comme religieux : le livre religieux reste assurément avec les livres de cuisine l'une des principales attractions du Sila. Les livres d'exégèse se vendent ainsi comme des petits pains, sinon par cartons entiers. S comme Scandinavie : les ambassades de Norvège et de Finlande se sont investies dans cette édition du Sila, notamment avec un débat en présence de la Norvégienne Helene Uri et la Finlandaise Johanna Homlström avec pour modérateur Mohamed-Lakhdar Maougal. T comme tramway : à l'occasion de cette grande manifestation littéraire, la Setram, en charge du tramway d'Alger, a mis les bouchées doubles afin de recevoir convenablement un flux important de visiteurs. Un dispositif a été mis en place à l'intérieur même du Sila. U comme USA : en offrant plusieurs activités culturelles ; le stand américain n'a pas désempli. Même l'ambassadrice Mme Polaschik se mettra de la partie en accueillant elle-même le public. V comme vingtième édition : pour ceux qui ne le savent pas : le Sila a débuté en 1980 pour tenir cinq éditions successives. Il s'en est suivi une interruption qui aura duré quinze années jusqu'à l'an 2000 où cette manifestation a repris son cours. X comme xénophobie : le commissariat du Sila dirigé par Hamidou Messaoudi, directeur général des éditions Enag, est formel. Tous les livres faisant l'apologie du terrorisme ou du racisme ont fait l'objet de réserves et d'un retrait systématique. Y comme Yasmina Khadra : le grand absent du Sila cette année sera incontestablement notre Yasmina Khadra qui vient pourtant de commettre son dernier opus intitulé La dernière nuit du Raïs paru chez Julliard en France et chez Casbah Editions en Algérie. Z comme zeste d'Amazighité : les ouvrages destinés à promouvoir la langue et la culture amazighes sont légion. Des dictionnaires aux portraits des grands aguellids en passant par le parascolaire, cette identité marquante n'est pas passé, pour ainsi dire, inaperçue. M-C. L.