À 1 300 DA le billet pour 220 places, sans parler des tarifs adaptés (étudiants, personnes souffrant d'un handicap et tarif familial), la navette maritime Alger-Béjaïa assurée par les deux monocoques "Badji-Mokhtar II" et "Séraïdi", est loin d'être la ligne la plus rentable de l'Entmv. Les charges sont tellement élevées que la rentabilité est sérieusement remise en cause. Pour un aller-retour, la consommation en carburant atteint près de 5 000 litres à raison de 77 DA le litre, le prix du carburant n'étant pas subventionné. Ces bateaux, appelés NGV (navire à grande vitesse), sont dotés de 3 moteurs dont un de secours. Leur puissance est estimée à 1 030 KW. La navette coûte ainsi à l'Entmv environ 7 millions de centimes, sans parler du reste des charges dont la consignation, l'assurance ou encore la prise en charge de l'équipage obligé d'héberger dans un hôtel. À moins de faire le plein des places à chaque navette, le transport maritime intérieur, un projet cher au président Bouteflika, relèverait plus d'une politique populiste qu'économique. F. A.