Des villageois issus de la commune de Beni Amrane ont fermé, hier, le siège de l'APC pour protester contre la réalisation d'un centre d'enfouissement technique dans une zone habitable et touristique à la fois. Les protestataires ont déversé leur colère contre le président de l'APC qui aurait, selon eux, donné un avis favorable pour le choix du site lors de la sortie de la commission de choix de terrain effectuée le 27 octobre 2015. Le site choisi pour l'implantation de ce CET se situant à El-Kalaâ, une zone située entre Ammal et Beni Amrane, a déjà fait l'objet d'une étude pour la réalisation des infrastructures de tourisme de montagne. Selon les villageois, le site est non seulement touristique, mais est également entouré de dizaines de villages dont les habitants risquent de connaître les mêmes désagréments que ceux de Corso. Les éclaircissements et les explications donnés sur le fonctionnement d'un centre d'enfouissement n'ont pas rassuré les citoyens de cette commune qui ont rejeté en bloc les arguments présentés par les responsables de l'environnement et les responsables locaux. Les citoyens, visiblement déterminés à défendre l'environnement et se protéger contre d'éventuels risques sur la santé, ont affirmé que cette décision n'est pas conforme aux dispositions de la loi 03-10 du 5 février 1983 relative à l'environnement, ainsi que le décret 06-198 du 31 mai 2006 définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de l'environnement. Une loi qui prévoit une étude d'impact et une enquête commodo incommodo. En plus, le projet se trouve dans une zone touristique où il existe un barrage qui, lui aussi, risque d'être pollué par les lixiviats générés par le traitement des déchets, indiquent des élus communaux, qui précisent que la direction de l'hydraulique a émis un avis défavorable sur le projet. La décision de la direction de l'environnement relative à la réalisation d'un autre CET dans cette région a été prise pour soulager le CET de Corso qui n'arrive plus à supporter les 12 000 tonnes/jour alors que ses capacités initiales sont fixées à 6 000 tonnes. M. T.