Responsabilité dans le réchauffement du climat : Deux chercheurs veulent remettre en cause l'approche par pays Dans une étude intitulée "Carbone et inégalité : de Kyoto à Paris" (piketty.pse.ens), deux chercheurs français mettent l'accent sur l'inégalité en termes d'émission de gaz à effets de serre (GES) entre les riches et les pauvres et non entre les pays eux-mêmes. Dans la période d'études (1998-2003), ils calculent que les individus les plus pauvres ont émis 2000 fois moins de GES que les plus riches. Selon les auteurs, les résultats serviront à construire les différentes stratégies de financement d'un fonds mondial pour l'adaptation au changement climatique, fondé sur un principe d'équité entre individus et non entre pays. Le travail combine des données historiques sur l'évolution des inégalités de revenus à l'intérieur des pays ainsi que des données sur les émissions nationales liées à la consommation (incluant donc les importations et les exportations de CO2 générées par la fabrication des biens ou services ). Les données couvrent 90% de la population mondiale, de son PIB et des émissions de CO2. Les résultats ne dépendent pas seulement des inégalités de revenu à l'intérieur des pays, mais aussi des évolutions en matière d'émissions liées à la consommation entre pays. Les émissions de CO2 demeurent fortement concentrées ; les 10% des individus les plus émetteurs sont aujourd'hui responsables de 45% des émissions mondiales, alors que les 50% les moins émetteurs sont responsables de moins de 13% seulement. En conclusion, les chercheurs affirment que les inégalités d'émissions de CO2 mondiales sont de plus en plus expliquées par les inégalités à l'intérieur des pays – et non entre pays. Les inégalités intra-pays expliquaient un tiers de l'inégalité mondiale des émissions de CO2 individuelles en 1998 et représentent, aujourd'hui, la moitié de cette inégalité. L'approche par la consommation individuelle n'est pas nouvelle en soi. Le 1% des individus les plus émetteurs se trouve majoritairement aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite, au Singapour ou au Luxembourg, alors que les individus qui émettent le moins sont localisés au Honduras, au Mozambique, au Rwanda ou au Malawi. Pourtant, au vu de la responsabilité historique dans le réchauffement du climat, d'ailleurs inscrite dans les principes des Nations unies, les pays industrialisés ne peuvent faire porter le chapeau aux riches des autres pays pour leur responsabilité d'alimenter le fonds vert pour l'adaptation. R. S. énergie solaire : Abri de parking à l'énergie solaire photovoltaïque au CRTI de Chéraga La filiale commerciale Etude et Réalisation en Energies Renouvelable (ER2) du CDER (Centre de développement des énergies renouvelables) a construit un abri de parking équipé en panneaux solaires photovoltaïques au Centre de recherche sur les techniques industrielles (CRTI) de Chéraga. L'installation photovoltaïque d'une capacité de 10,5 kW et d'une surface utile de 73,2 m2 est connectée au réseau électrique. L'étude technique et le suivi ont été réalisés par les chercheurs du CDER. Dans cette opération, ER2 a fourni les équipements photovoltaïques (avec l'installation), les 54 modules qui constituent l'installation sont fournis par le fabricant chinois, Risen Solar Technology. ER2 compte élargir cette opération avec deux options, en mode autonome avec stockage d'énergie pour des utilisations multiples, ou en mode connecté au réseau électrique. R. S.