Pour cette édition, pas moins de 44 artistes de vingt wilayas du pays exposent leurs œuvres, une centaine de tableaux et 19 sculptures, au niveau de la maison de la culture Nouar-Boubakeur. Organisée par la maison de la culture Nouar-Boubakeur d'Oum El-Bouaghi, cette 7e édition du Salon national des arts plastiques s'étend sur trois jours (du 10 au 12 novembre). Le ministère de la Culture, qui devait participer à l'ouverture de cet évènement mardi, a brillé par son absence. Cette manifestation culturelle a vu la participation de 44 artistes venus de 20 wilayas du pays ; à cette occasion, ils exposent une centaine de tableaux et 19 sculptures. Pour Djamel Louafi, artiste plasticien d'Aïn Beïda : "On a pu remarquer la diversité des tableaux exposés, aquarelle, huile, calligraphie, sculptures diverses, chaque artiste nous a livré un aspect de sa personnalité et de son don." Et d'ajouter : "Pour ces œuvres, les artistes ont choisi un matériau pour la réalisation d'un style empreint d'originalité et de diversité qui ne peuvent passer inaperçus." Et de conclure : "Grâce à ce groupe de participants, on peut évaluer notre niveau pictural de la part des esthètes." À propos de son tableau La fantasia, il dira : "Ce n'est qu'une réalisation d'un fragment mettant toute mon énergie, surtout à ne pas trahir l'anatomie du cheval et des couleurs chatoyantes dictées par mon for intérieur, celles qui font créer l'ambiance de cette tradition équestre." Présent au salon avec Le portrait de ma mère, Le portrait de mon fils et L'entrée de l'école coranique, l'artiste plasticien et concepteur de dessins animés, Lebcir Mohamed Toufik de Boussâada, en est à sa troisième participation à ce salon ; il avance que ses tableaux se situent entre le réalisme et l'impressionnisme. "Mon but est de comment percevoir le caractère de la chose, paysage, portrait, nature morte. Cela exige une maturité plastique très raffinée", a-t-il expliqué. S'exprimant sur le salon, il souligne : "J'ai remarqué une chose : l'accrochage des tableaux est bien fait, la participation est mieux que l'année passée, seulement j'aurai préféré qu'il y ait plus de médias. Un salon sans médias ne veut rien dire, ceci est valable pour tous les salons, il faut aussi que des catalogues soient bien faits et distribués dans les universités pour que tout le monde sache qu'en Algérie il y a eu une génération d'artistes après les pionniers de l'art dans notre pays." Et de préciser : "Lorsqu'on parle art en Algérie, on cite toujours les mêmes personnes, cela peut nuire à l'art en général." Il ne manquera pas aussi de critiquer le fait que tous ces salons soient organisés vers la fin de l'année et au même moment. "J'étais à Tlemcen, je reste trois jours chez moi puis je me retrouve à Oum El-Bouaghi, et dès que le salon se termine, il y a celui d'Annaba, ceci n'est pas normal du tout", a-t-il conclu. B. N