La ville de Birine, située à 130 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya a été secouée, hier, par de violentes émeutes qui n'ont pris fin qu'en début de soirée. Commerces fermés, routes barrées, des incendies çà et là. Cette ville de 30 000 habitants a vécu un jour sans précédent… Les violences ont commencé vers 9h, les édifices publics, APC, daïra, poste, impôts, … ont été tous saccagés et incendiés et plusieurs véhicules calcinés. en fait plus de 5 000 personnes sont sorties dans les rues pour protester contre l'augmentation du prix du gaz butane en ces jours d'hiver, mais aussi contre la corruption qui gangrène l'APC, la bureaucratie, le chômage, les coupures d'électricité. Il était 15h 20, quand la place de la grande mosquée s'est transformée en un lieu de violentes émeutes, les éléments de la sûreté nationale étaient dépassés. L'appel à la prière d'El-Asser n'a pas dissuadé les jeunes déterminés à mettre tout en feu. Si certains ont préféré exposer leurs problèmes à la presse, d'autres ont eu recours à des actes de violence que la région n'a pas connue depuis octobre 88. Le wali, qui s'est déplacé sur les lieux en début d'après-midi, était à bout de nerf. “Vous êtes responsables de cette situation !” dira le wali à l'adresse des élus, tout en prévenant que des interpellations auront lieu, “les responsables de ces actes de violence payeront”, dira-t-il. Pendant que le premier responsable de la wilaya constatait l'ampleur des dégâts, évalués à des milliards de centimes, en compagnie de plusieurs directeurs exécutifs, tels que le directeur de l'éducation, des P et T, etc., les actes de violence persistaient toujours, les éléments de la Gendarmerie nationale ont, quant à eux, quadrillé la ville. Les interpellations ont commencé déjà, hier soir. Une enquête est ouverte. Affaire à suivre. L. G.